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L’une des plus grandes maisons closes d’Europe fait faillite à cause du coronavirus

Le Pascha faisait travailler 120 prostituées et 60 employés. Le Pascha faisait travailler 120 prostituées et 60 employés. [Capture d'écran Google Street View]

Véritable attraction de la ville de Cologne, en Allemagne, le Pascha, l'une des plus grandes maisons closes d'Europe, n'a pas survécu à la pandémie de coronavirus. L'établissement vient de faire faillite.

«Nous sommes arrivés à la fin», a confié, amer, son directeur général, Armin Lobscheid, au journal local Express, révélant que l'établissement avait déposé le bilan mardi, devant le tribunal de district de Cologne. L'interdiction de la prostitution, décrétée par la région de Rhénanie-du-Nord-Westphalie - où se trouve Cologne - au début de la pandémie, dans le but de limiter la propagation de la maladie, a eu raison de la maison close.

Toutes les réserves financières ont été épuisées, et la direction n'avait plus les moyens de payer les frais de fonctionnement du bâtiment de dix étages, dans laquelle travaillaient environ 120 prostituées - au statut d'indépendantes - et 60 employés (cuisiniers, masseurs, coiffeurs...). 

La gestion des autorités critiquée

Armin Lobscheid pointe du doigt les autorités de la région, coupables selon lui de ne pas avoir été assez claires sur la date à laquelle l'activité de l'établissement pourrait reprendre. Il explique que celle-ci était reportée de deux semaines tous les 14 jours. «Nous ne pouvons pas planifier comme ça. Nous aurions pu éviter la faillite avec l'aide des banques si on nous avait promis que les choses pourraient recommencer au début de l'année prochaine», a-t-il déploré, cité par Express.

De plus, selon lui, l'interdiction de la prostitution n'a eu aucun effet, celle-ci continuant pendant la pandémie, mais «dans l'anonymat et sans payer d'impôts». Même constat du côté des organisations représentant les travailleuses du sexe, pour qui la fermeture des maisons closes met les prostituées en grand danger en les contraignant à travailler clandestinement et en les exposant ainsi à un plus grand risque d'exploitation.

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