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Coronavirus : les voyageurs fortunés privilégient les jets privés pour éviter la contamination

Les voyageurs fortunés réservent des vols privés pour limiter leurs contacts.[Fredrik PERSSON / TT NEWS AGENCY / AFP]

Le coronavirus a eu un impact conséquent sur le secteur du voyage, et notamment celui de l'aviation. Mais, depuis le début de la crise sanitaire, les opérateurs de jets privés ont vu leur clientèle s'étoffer : de plus en plus de voyageurs aisés les préfèrent aux vols commerciaux au cours desquels le risque de contamination est jugé plus élevé.

Selon le Financial Times, ces usagers sont de plus en plus nombreux à payer plus cher pour limiter leurs contacts lors de leurs voyages. Par exemple, 44% des vols proposés par Privatefly ont été réservés par de nouveaux clients cette année, selon Adam Twidell, le PDG de l'entreprise.

WingX, cabinet de conseil en aviation indique de son côté que le nombre de vols privés a été plus élevé en août dernier qu'à la même période en 2019. Cela correspondrait notamment aux retours à domicile de nombreux voyageurs, inquiets à l'idée d'être soumis à de nouvelles restrictions sanitaires.

En réservant un jet privé, ces usagers sont assurés de pouvoir éviter les halls surpeuplés des aéroports. Ils s'achètent la possibilité de monter à bord d'un appareil en se rendant directement sur le tarmac, évitant ainsi toute file d'attente. Les recherches menées par le secteur montrent qu'un vol privé implique seulement 20 contacts, contre 700 pour un trajet commercial.

Depuis le déconfinement les opérateurs de vols privés ont aussi bénéficié de la reprise, même partielle, des voyages d'affaires. Mais leur nouvelle clientèle semble également faire appel à eux pour des vols plus personnels, en famille, puisque Adam Twidell indique que 20% des passagers de 2020 étaient des enfants, contre 14% l'an passé. Plutôt habitués aux vols courts, les usagers des jets privés réservent de plus en plus de longs-courriers depuis le début de la crise.

Les réservations ont néanmoins diminué d'environ 10% entre le 1er septembre et le 15 octobre par rapport à l'année dernière. Cette baisse est évidemment incomparable à ce que l'on peut observer du côté des vols commerciaux, dont le trafic est réduit de plus de moitié, mais les opérateurs guettent l'évolution des restrictions sanitaires avec inquiétude. Si le trafic est suspendu, la règle sera la même pour tous les avions, privés ou non.

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