Le Parlement thaïlandais se réunit ce 17 novembre pour discuter d'une révision de la Constitution. Ces amendements sont attendus au tournant par les pro-démocratie.
Ils se sont rassemblés devant le Parlement pour tenter de faire pression sur les politiciens.
Le président du Parlement thaïlandais, Chuan Leekpai, a demandé aux manifestants de «laisser les parlementaires tranquilles afin qu'ils puissent faire leur travail», rapporte Courrier International.
En vain. Les pro-démocratie ont franchi une barricade de barbelés et se sont retrouvés à moins de 30 mètres du bâtiment. Ils sont alors entrés en conflit avec les royalistes.
Les deux groupes se sont jetés des pierres et des bouteilles, jusqu'à ce que la police intervienne avec des gaz lacrymogènes. Au moins cinq manifestants ont été blessés et transportés à l'hôpital.
Des amendements très attendus
Cet incident est le dernier d'une longue liste. Les pro-démocratie manifestent depuis cet été pour obtenir la démission du Premier ministre Prayut Chan-O-Cha, au pouvoir depuis 2014, et reconduit lors d'élections controversées en 2019.
Ce dernier continue de s'accrocher à son poste, alors que des milliers de manifestants descendent régulièrement dans la rue.
Leurs revendications se sont élargies : ils réclament aussi la limitation des pouvoirs de la richissime monarchie thaïlandaise, et une révision de la Constitution, qu'ils jugent trop favorable à l'armée.
Session de deux jours
C'est sur cette dernière exigence que se penche actuellement le Parlement. Une session de deux jours a été ouverte afin de discuter sept amendements. Les différentes propositions émanent de la coalition au pouvoir, des partis de l'opposition et des citoyens.
Les manifestations risquent cependant de poursuivre. Car comme le suggère Thai Enquirer, étant donné la composition du Parlement, celui-ci risque de ne retenir que ses propres propositions... C'est-à-dire les moins progressistes.