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Que sait-on du virus Chapare, proche d'Ebola, qui inquiète les scientifiques ?

Les scientifiques surveillent attentivement cette maladie Les scientifiques surveillent attentivement cette maladie[Luis ACOSTA / AFP]

La crainte d'une nouvelle épidémie mortelle ? Des scientifiques du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) américain ont récemment réalisé une présentation d'un virus bolivien lors d'un congrès de l'American Society of Tropical Medicine and Hygiene : le Chapare. Une maladie transmise à l'homme, et qui a déja fait des victimes.

Une maladie proche d'Ebola

Fièvres, douleurs abdominales, saignements de gencives... Les symptômes de ce virus découvert en 2003 en Bolivie sont semblables à ceux d'Ebola, qui a engendré plusieurs épisodes épidémiques ces dernières années, notamment en Afrique de l'Ouest, faisant régulièrement plusieurs milliers de morts. Selon le CDC, la transmission à l'homme se ferait depuis des rongeurs via des fluides biologiques comme le sang, l'urine ou encore la salive. Des infections en milieu hospitalier sont également possibles, mais les scientifiques restent prudents face aux faibles informations dont ils disposent pour le moment. 

Un nombre peu élevé de morts

Le dernier épisode concernant le virus Chapare remonte à 2019, dans la province de Caranavi, dans l'Ouest de la Bolivie. Cinq cas ont été confirmés, causant trois morts. Pour le moment, le taux de mortalité de la maladie est donc de 60%. Mais malgré ces chiffres peu élevés, les scientifiques appellent à la prudence pour éviter une catastrophe sanitaire. Ils demandent notamment une meilleure gestion des rongeurs dans les zones habitées.

Des tests en cours

Le diagnostic et le traitement de cette maladie en sont à leurs balbutiements. Aucun médicament ou vaccin spécifique n'a pour le moment été mis au point. Le CDC explique qu'il faut avant tout mettre en place une «thérapie de soutien» pour les patients, à savoir leur administrer des antidouleurs, maintenir leur hydratation et, éventuellement, mettre en place des transfusions sanguines. Des tests de dépistage serologique ne sont pas encore au point, ce qui rend l'identification des malades difficile. D'autant que d'autres fièvres hémorragiques existent en Bolivie, comme le virus de Machupo. La recherche va donc se poursuivre pour éviter d'éventuelles épidémies dans le futur. 

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