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Accusé de diffuser des vidéos d'enfants, Pornhub prend des mesures

Les partenaires du site et les utilisateurs dont l'identité aura été vérifiée seront désormais les seuls à pouvoir mettre en ligne du contenu sur Pornhub. [Ethan Miller / Getty Images via AFP ]

Grands changements chez Pornhub. Le site pornographique modifie ses conditions générales d'utilisation, après avoir été accusé par le New York Times de diffuser des vidéos mettant en scène des mineurs.

Dans son article, le chroniqueur Nicholas Kristof avait exhorté Pornhub à prendre des mesures pour stopper la circulation de ces contenus. 

C'est chose faite. Le site, qui revendique 100 millions de visiteurs par jour, a indiqué dans un communiqué publié le 8 décembre qu'il lançait dès à présent des «changements majeurs» pour «protéger sa communauté». 

Mesures «significatives»

D'abord sur la publication de contenus. Jusqu'ici, tous les utilisateurs enregistrés avec une adresse e-mail pouvaient poster une vidéo sur Pornhub. Désormais, seuls les partenaires du site et les «modèles» dont l'identité aura été vérifiée seront à même de le faire. 

Autre problème auquel Pornhub compte remédier : le téléchargement. Les utilisateurs avaient le droit de télécharger du contenu, de sorte que même lorsque celui-ci était supprimé par la plateforme canadienne, il pouvait être reposté quelques jours plus tard. Les téléchargements seront interdits à l'exception de ceux, payants, dans le cadre du programme des «modèles» vérifiés. 

Enfin, Pornhub compte améliorer sa modération en créant une équipe dédiée à la chasse de contenus illégaux. Les modérateurs se contentaient jusqu'à présent d'étudier les vidéos signalées par les utilisateurs. 

Toutes ces mesures ont été qualifées de «significatives» par Nicholas Kristof. Mais le chroniqueur a précisé que Pornhub «n'avait pas encore gagné sa confiance» et qu'il attendait de voir comment ces décisions seraient appliquées. 

Témoignages de mineures 

Nicholas Kristof a également tweeté des remerciements aux personnes ayant accepté de témoigner. Il avait publié, ce 4 décembre, l'histoire de plusieurs jeunes femmes mineures au moment des faits, dont les vidéos ont circulé sur Pornhub.

Parmi ces témoignages : celui de Serena. A 14 ans, elle a envoyé des vidéos d'elle nue à un garçon. Les vidéos ont circulé et ont été postées sur Pornhub. A cause du téléchargement, il est aujourd'hui impossible de les retirer. Les vidéos sont supprimées, mais repostées quelques jours plus tard par des personnes les ayant téléchargés. 

Une situation qui n'est pas anodine, selon Nicholas Kristof. Il estime que sur les 6,8 milliards de vidéos importées chaque année sur Pornhub, un nombre significatif d'entre elles mettent en scène des viols et / ou des mineurs. 

Il a également relevé l'existence de playlists de vidéos ayant pour noms «moins de 18 ans» ou «meilleures vidéos de jeunes garçons». 

L'année dernière, les groupes agroalimentaires Unilever et Kraft Heinz, qui avaient acheté des espaces publicitaires sur Pornhub, avaient déjà cessé leur collaboration avec le site. Ils avaient peur d'être associé à des contenus illégaux. 

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