En direct
A suivre

Covid, Ouïghours, violences policières, démocratie... Une année 2020 centrée sur la question des droits de l'Homme

Le mouvement pro-démocratie thaïlandais est l'un des rares à avoir pris en ampleur en 2020 Le mouvement pro-démocratie thaïlandais est l'un des rares à avoir pris en ampleur en 2020[Jack TAYLOR / AFP]

Une année chargée. À l'occasion de la journée des droits de l'Homme ce 10 décembre, les regards se posent sur les progrès et les reculs effectués cette année sur la question. En effet, si 2020 a été marquée par une pandémie et une crise économique, les droits humains ont toujours été présents, en filigrane, au coeur des différents sujets de société.

Les restrictions liées au coronavirus

Tracking, élections retardées, pouvoirs exceptionnels... Les ONG ont été nombreuses à s'alerter de certaines décisions politiques prises au nom de la lutte contre le coronavirus. «Tout en reconnaissant la gravité de la crise sanitaire actuelle et que l'utilisation des pouvoirs d'urgence est autorisée par le droit international en réponse à des menaces importantes, nous rappelons d'urgence aux Etats que toute réponse d'urgence au coronavirus doit être proportionnée, nécessaire et non discriminatoire», avaient notamment déclaré des experts indépendants nommés par l'ONU. 

En Europe, des pouvoirs exceptionnels ont notamment été confiés à Viktor Orban dans le cadre d'un état d'urgence illimité, alors que la Pologne a refusé de repousser les élections présidentielles alors que les campagnes étaient impossibles en temps de confinement. 

Les Ouïghours 

La situation des Ouïghours, minorité musulmane persécutée en Chine, n'est pas nouvelle. Cependant, de nombreux nouveaux éléments sont venus incriminer Pékin. Le régime chinois continue cependant de nier la présence de camps de concentration, préférant parler de «camps de rééducation» pour lutter contre le terrorisme. 

La lutte pour la démocratie

L'année 2019 avait été marquée par des manifestations pro-démocratie dans plusieurs régions du monde, que ce soit au Soudan, à Hong Kong, ou encore en Algérie. Dans un contexte de pandémie mondiale, ces mouvements, rendus puissants par la présence populaire dans les rues, sont devenus beaucoup moins visibles.

Cela a notamment permis à la Chine de faire passer le texte sur la sécurité, punissant les manifestants et les Hongkongais qui venaient à exprimer indépendantistes notamment. En Algérie, le référendum concernant la réforme constitutionnelle a finalement eu lieu le 1er novembre, et des procès contre les membres du Hirak (nom du mouvement contestaire, ndlr) continuent d'avoir lieu régulièrement. L'un des rares mouvements en faveur de la démocratie qui a gagné de l'ampleur en 2020 se trouve en Thaïlande, où des manifestants demandent une réforme de la monarchie

Les violences policières 

Etats-Unis, Nigeria, France, Royaume-Uni... Dans le sillage de l'affaire George Floyd, ce Noir américain mort aux mains de la police en mai 2020, une grande partie des pays du monde est entrée dans une vague de questionnement quant au comportement des forces de l'ordre.

Les exemples sont en effet nombreux. En France, des manifestations monstres ont notamment eu lieu à Paris, menées par le comité La vérité pour Adama. Aux Etats-Unis, la question a été centrale lors de la campagne présidentielle qui a vu Joe Biden l'emporter. Enfin, au Nigeria, une unité de police de répression des vols, réputée comme étant particulièrement violente a été dissoute.

Retrouvez toute l'actualité internationale ICI

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités