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Climat : les 1% les plus riches émettent 2 fois plus de CO2 au total que les 50% les plus pauvres

[Lennart Stock / dpa / AFP]

«Les riches portent la plus grande responsabilité». C'est ce que l'on peut lire dans l'avant-propos d'un rapport de l'ONU qui fait un constat préoccupant : les 1% les plus riches émettent deux fois plus de CO2, que les 50% les plus pauvres.

Les travaux de l'institution internationale montrent que les plus riches devront réduire rapidement leur empreinte de CO2 pour éviter un réchauffement climatique dangereux au XXIe siècle. 

Plus précisément, «cette élite devra réduire son empreinte par un facteur 30 pour rester en ligne avec les objectifs de l'Accord de Paris», écrit Inger Andersen, directrice du Programme de l'ONU pour l'Environnement. 

«Une minorité riche alimente la crise climatique, les pauvres la paient»

«Le rapport du PNUE montre que la surconsommation d'une minorité riche alimente la crise climatique, mais ce sont les communautés pauvres et les jeunes qui en paient le prix», a indiqué Tim Gore, responsable de la politique climatique chez Oxfam, et auteur collaborateur, interrogé par la BBC. «Il sera pratiquement et politiquement impossible de réduire l'écart d'émissions si les gouvernements ne réduisent pas l'empreinte carbone des riches et ne mettent pas fin aux inégalités qui laissent des millions de personnes sans accès à l'électricité ou incapables de chauffer leur maison.»

L'étude, compilée par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), souligne le gouffre entre le niveau d'émissions qui permettrait le maintien de températures basses et le niveau des émissions réelles.

Si la production de carbone a chuté d'environ 7% cette année en raison de la pandémie, cela ne réduira le réchauffement que de 0,01 ° C d'ici 2050, prévient le rapport. 

Des changements à opérer dans les modes de vie

Plusieurs changements à opérer dans les modes de vie de chacun permetteraient d'avoir un impact positif sur l'environnement. Renoncer aux vols internationaux long-courrier pourrait réduire les empreintes carbone individuelles de près de deux tonnes de CO2. Le passage à l'électricité renouvelable au sein des foyers pourrait également réduire le carbone d'environ 1,5 tonne par habitant, tandis que l'adoption d'un régime végétarien permettrait d'économiser environ une demi-tonne de carbone en moyenne. 

Outre ces actions possibles à l'échelle individuelle, le rapport souligne l'importance des investissements des gouvernements dans l'économie verte. Ces investissements doivent être massifs et immédiats pour espérer infléchir la dépendance des économies aux énergies fossiles dans les prochaines décennies et agir sur le changement climatique.

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