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69 pays continuent de criminaliser les relations entre personnes du même sexe

69 pays criminalisent encore les rapports sexuels consentants entre personnes du même sexe, selon l'association ILGA World. [Jack Taylor / AFP ]

La discrimination continue. 69 pays considèrent toujours l'homosexualité comme un crime, selon le dernier rapport de l'Association Internationale des personnes Lesbiennes, Gays, Trans et Intersexes (ILGA).

Parmi eux : l'Iran, où les rapports entre personnes du même sexe sont punis de la peine de mort. Mais aussi l'Arabie Saoudite, le Nigéria, l'Algérie, les Maldives... 

L'ILGA note cependant une amélioration : en 2019, ils étaient 70 à criminaliser les actes sexuels entre deux adultes consentants du même sexe. Soit près de 35% des états membres de l'Organisation des Nations Unies (ONU). «Ce chiffre a baissé d'un point cette année, car le Gabon a fait marche arrière sur la disposition criminalisante qu'il avait adoptée en 2019», a expliqué Lucas Ramon Mendos, coordinateur de la recherche à ILGA World et principal auteur du rapport paru ce 15 décembre. «De plus, le parlement du Bhoutan a approuvé la semaine dernière un projet de loi visant à dépénaliser les relations consensuelles entre personnes du même sexe.»

L'ILGA World a relevé d'autres bonnes nouvelles. Par exemple, l'abrogation de la peine de mort pour les rapports homosexuels au Soudan, ou encore l'autorisation du mariage entre personnes du même sexe par le Costa Rica. Il est d'ailleurs le premier pays d'Amérique Latine à rejoindre les 27 autres Etats ayant adopté cette disposition. 

Effets pervers de la pandémie

Malheureusement, 2020 n'offre pas que des points positifs. Julia Ehrt, directrice des programmes d'ILGA World, a souligné les effets pervers de la pandémie sur les droits des personnes LGBT+ : «Dans de nombreux endroits où les lois étaient déjà une cause d'inégalité, les choses n'ont fait qu'empirer». Elle a également relevé la prolifération de zones «sans LGBT» en Pologne. 

Autant d'entraves à la liberté des LGBT+ qui doivent encore être levées. Car si des pays autorisent officiellement les rapports consensuels entre personnes du même sexe, certains limitent leur liberté d'expression. C'est le cas de plus de 40 Etats. En Lituanie par exemple, la «promotion» des relations entre personnes du même sexe est condamnée car elle est considérée comme «portant atteinte aux mineurs». 

Améliorations françaises possibles

La France elle non plus n'est pas totalement irréprochable en matière de droit des personnes LGBT+. Le Code pénal interdit la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle, mais cette interdiction n'est pas inscrite dans la Constitution.

Autre piste d'amélioration : l'interdiction des thérapies de conversion, visant à changer l'orientation sexuelle d'une personne via des traitements pseudo-scientifiques. Ces «thérapies», rendues illégales par l'Allemagne cette année, sont toujours autorisées en France. 

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