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Une joueuse de volley poursuivie par son club pour être tombée enceinte

[© Raja Tilkian/Unsplash]

L'affaire suscite l'indignation en Italie. Plusieurs hommes et femmes politiques soutiennent depuis quelques jours Lara Lugli, une joueuse de volley qui a été renvoyée de son équipe après être tombée enceinte.

Si son cas avait déjà été médiatisé en 2019 après son éviction, cette joueuse professionnelle de 41 ans et ancienne capitaine de l'équipe Volley Maniago Pordenone (près de Venise) revient dans l'actualité ce mois-ci. Elle est poursuivie en justice par son ancien club pour avoir exigée le paiement de salaires.

Une fausse couche un mois plus tard

A l'époque, Lara Lugli avait prévenu son club qu'elle était enceinte, mais celui-ci a choisi de la licencier au prétexte qu'elle n'avait pas respecter son contrat. Le document lui imposait de prévenir le club, avant d'être enceinte, qu'elle comptait avoir un enfant. Toutefois, Lara Ligli a fait une fausse couche un mois plus tard et avait alors annoncé au club la perte de l'enfant.

Mais l'affaire ne s'est pas arrêtée là pour Lara Lugli. Le club est allé jusqu'à l'accuser d'avoir conduit son équipe à la défaite pour le reste de la saison, ce qui, par conséquent, avait fait perdre de l'argent et des sponsors.

«Une chose très grave»

«Je joue au volley-ball depuis 25 ans et j'ai tout donné - ils le savaient. Ils ont dit qu'une femme de 38 ans aurait dû savoir si elle voulait avoir un bébé et aurait donc dû dire quelque chose. Non seulement ils ont remis en question mon professionnalisme, mais ils comparent la grossesse à un comportement illicite et malveillant. C'est une chose très grave», a ainsi commenté Lura Lugli au site The Guardian.

De son côté, Franco Rossato, manager du club, a déclaré à la presse italienne que le départ de Lara Lugli avait été décidé par consentement mutuel. «Ce n'est que plusieurs mois plus tard que nous avons reçu un lettre de la part de son avocat nous demandant de verser les sommes réclamées. C'est à ce moment-là que nous avons choisi de faire jouer les clauses écrites dans son contrat», explique-t-il.

Parallèlement, l'affaire a rebondi en Italie sur le plan politique, lorsque la sénatrice Maria Elisabetta Alberti Casellati a comparé ce cas comme une «violence faite aux femmes». Tandis que Luigi Di Mao, le ministre des affaires étrangères, a publié sur Facebook «Penser qu’aujourd’hui une femme est obligée de choisir entre un enfant et sa carrière n’est plus tolérable.»

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