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Covid, Joe Biden et Turquie au menu du sommet européen

Le président du Conseil européen Charles Michels a demandé un sommet virtuel en raison de la pandémie Le président du Conseil européen Charles Michels a demandé un sommet virtuel en raison de la pandémie[STEPHANIE LECOCQ / POOL / AFP]

Un programme à nouveau chargé pour Bruxelles. Ce 25 mars débute un sommet européen qui se tiendra en vidéoconférence en raison de la «flambée de cas de Covid-19 dans les Etats membres». La situation sanitaire est d'ailleurs l'un des sujets principaux de la rencontre.

Contrer l'épidémie

Toujours en retard par rapport aux Britanniques ou aux Américains, l'Union Européenne doit trouver des solutions pour améliorer son programme de vaccination. Pour autant, Bruxelles n'entend pas céder au nationalisme vaccinal et a réaffirmé à plusieurs reprises qu'elle comptait faire preuve de solidarité avec les pays dans l'incapacité d'acheter des doses. Un équilibre est donc à trouver, d'autant que plusieurs pays, dont la France, font face à une dégradation régulière de la situation sanitaire depuis plusieurs semaines. 

Pour autant, certains demandent une réforme du mécanisme de contrôle des exportations. C'est notamment le cas de l'Elysée, qui ne veut pas d'une Europe agissant en «idiot utile» pendant que des pays voisins gardent leurs doses de vaccins uniquement pour leurs citoyens. Pour rappel, l'Union européenne avait notamment reproché à des laboratoires pharmaceutiques, et en particulier AstraZeneca, de ne pas respecter les contrats mis en place ces derniers mois. 

Restaurer les relations avec les Etats-Unis

Depuis l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, les déclarations d'amitié et les volontés de rapprochement se sont multipliées à Washington et sur le continent européen. Ce 25 mars, le président américain fera un pas dans ce sens avec une participation à l'événement par vidéoconférence. Dans un communiqué, la Maison Blanche a donné les grandes lignes des objectifs de Joe Biden dans sa relation avec l'Union Européenne : «lutter contre la pandémie, faire face au changement climatique et approfondir la relation la plus importante du monde en matière de commerce et d'investissement». 

Cependant, tout ne promet pas d'être rose entre Washington et Bruxelles pendant le mandat du démocrate. Les deux camps s'affrontent depuis de nombreuses années sur plusieurs points économiques, bien avant l'arrivée de Donald Trump au pouvoir. Une première trêve de 4 mois a été signée début mars concernant les droits de douane dans un litige entre Boeing et Airbus, les exportations de vin et l'agroalimentaire. Mais des points d'accord devront rapidement être trouvés sous peine de perdre l'élan acquis dans la relation transatlantique. 

Les relations tendues avec la Turquie et la Russie

Si les relations diplomatiques entre l'Union Européenne d'un côté, la Turquie et la Russie de l'autre, ne sont pas au beau fixe depuis plusieurs années, les tensions sont au plus haut depuis quelques semaines. Une première discussion a eu lieu le 19 mars entre Recep Tayyip Erdogan, le président du Conseil européen Charles Michel  et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour apaiser les relations. Une visite des leaders européens à Istanbul est notamment sur la table. Deux pays s'opposent cependant à cette approche diplomatique, à savoir la Grèce et Chypre, qui ont plusieurs dossiers particulièrement tendus avec la Turquie. 

Pas de rapprochement avec la Russie en vue cependant. Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a ainsi assuré le 23 mars qu'il n'y avait «plus de relation avec l'Union européenne en tant qu'organisation». Il reproche à Bruxelles d'avoir «détruit les mécanismes construits» ces dernières années. Une déclaration qui intervient alors que le vaccin Spoutnik V est en cours d'analyse par l'Agence européenne du médicament.

Le commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton s'est d'ailleurs attiré les critiques de Vladimir Poutine. Le Français a expliqué que l'Union européenne n'avait «pas besoin» de Spoutnik V. Ce à quoi le président russe a répondu : «Nous n’imposons rien à personne, quand nous entendons de tels propos de la part de diplomates, on peut se demander quels sont les intérêts protégés, ceux des laboratoires pharmaceutiques ou ceux des Européens». 

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