En direct
A suivre

Rome : 500.000 euros pour sauver ses emblématiques pins parasols d'un parasite mortel

Emblématiques, les pins parasols de Rome se meurt.[Alberto PIZZOLI / AFP]

Ils font partie intégrante du paysage et pourtant, les pins parasols de Rome sont menacés par un parasite mortel. La Toumeyella parvicornis, ou cochenille-tortue, peut tuer ces arbres en seulement deux ou trois ans. Ce mercredi 14 avril, la région a donc décidé d'investir 500.000 euros pour l'éradiquer.

Cet insecte originaire d'Amérique du nord est apparu dans la capitale italienne il y a environ trois ans. Depuis, il a infesté 80% des pins parasols de Rome, selon les informations du Guardian. Les habitants, soutenus par des associations environnementales et culturelles, n'ont cessé d'alerter les autorités à ce sujet.

L'agronome romain Franco Milito, qui estime que la capitale italienne compte 60.000 pins parasols sur son domaine public et 30.000 autres sur des terrains privés, prédit de son côté des arbres «décimés par milliers». Si bien que Nicola Zingaretti, président de la région du Latium, a décidé d'accorder ce budget conséquent à la préservation de ces arbres, considérés selon lui comme une part «du patrimoine de la ville».

En réalité, un programme de sauvegarde avait déjà été élaboré en 2019 mais la pandémie de coronavirus est venue l'entraver. A présent, le président de région estime qu'«une action immédiate» est nécessaire. Ce, même si des milliers de nouveaux arbres sont par ailleurs plantés à travers le Latium dans le cadre du programme Ossigeno (Oxygène).

Pour lutter contre la cochenille-tortue, les autorités envisagent notamment d'injecter des traitements spécifiques dans les troncs des pins malades. Cet insecte se nourrit de leur sève et de leur écorce, propageant dans le même temps une épaisse moisissure de couleur noire qui, empêchant la photosynthèse, fait perdre leurs aiguilles aux conifères.

Certains arbres, déjà trop atteints, ont dû être abattus. Une décision qui a provoqué la colère des Romains, qui dénoncent un mauvais entretien des pins parasols, associé aux ravages du parasite. «Ils auraient dû être pris en charge plus tôt, déplore Silvia Barbati, une habitante du quartier du Trieste. Les pins sont l'identité de la ville et les abattre, c'est comme emporter un morceau d'histoire».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités