L'Union européenne veut des explications. Bruxelles a exprimé son inquiétude suite au déploiement de «canons sonores» à la frontière entre la Grèce et la Turquie, qui ont pour objectif d'éloigner les migrants.
Les engins, qui font la taille d'une petite télévision, envoient des sons assourdissants qui ressemblent à des bruits d'alarme. Poussé à son maximum, le bruit peut être aussi violent que celui d'un moteur d'avion à réaction. Associated Press a dévoilé leur déploiement en Grèce le 31 mai en expliquant que les machines devaient servir à garder la frontière de 200 kilomètres avec la Turquie.
Mais ce dispositif ne plaît pas à tout le monde. Le porte-parole de la Commission européenne Adalbert Jahnz a déclaré, ce 3 juin, que «les mesures doivent être proportionnées et respecter les droits fondamentaux comme les droits d'asile ou le principe de non-refoulement». Celui-ci a également assuré que des questions avaient été envoyées à Athènes pour en savoir plus sur ce programme.
La grèce critiquée
D'après Associated Press, ces «canons sonores» ne sont qu'une des nouvelles armes technologiques pour faire face à la crise migratoire. Outre un nouveau mur de 27 kilomètres récemment construit, des investissements pour le développement d'outils technologiques devraient bientôt porter leurs fruits. L'agence de presse américaine parle notamment de détecteurs de mensonges alimentés par une intelligence artificielle ou encore de drones qui permettront d'avoir des images variées, que ce soit sur terre, dans les airs, sur et dans l'eau.
Ce n'est pas la première fois que la Grèce est pointée du doigt ces dernières semaines pour sa gestion des migrants. Le pays est accusé, notamment par le Conseil de l'Europe, de refouler illégalement des personnes qui tentent de passer la frontière par la mer. Athènes rejette cependant ces accusations en bloc.