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Herpès B du singe : ce que l'on sait sur ce virus mortel pour l'homme

[PIXABAY]

Nouvelle alerte. Les autorités sanitaires chinoises ont révélé qu'un homme est mort en mai dernier après avoir contracté l'herpès B du singe, un virus fréquent chez les primates. Depuis 1932, moins de 100 contaminations humaines ont été recensées.

Un premier cas à Pékin 

S'appuyant sur les données du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, le quotidien américain du Washington Post a rapporté qu'un vétérinaire chinois, de 53 ans, est décédé de l'herpès B du singe le 27 mai dernier.  Il s'agit du premier cas humain documenté.

L'homme exerçait à Pékin. Selon les autorités, l'homme aurait «disséqué» deux singes morts en mars. Peu de temps après, il a été pris de nausées, de vomissements et de fièvre, avant de décéder.

«Des échantillons de sang et de salive ont été envoyés au centre en avril, où les chercheurs ont trouvé des preuves de la présence du virus singe B», a rapporté le Washington Post. Concernant les personnes de l'entourage proche du vétérinaire, un médecin et une infirmière, personne n'a été testé positif à ce virus.

Un risque pour l'homme

Il faut noter que le virus de l'herpès B est très répandu chez les singes macaques. Néanmoins, son passage à l'homme reste extrêmement rare, mais mortel.

En effet, le virus attaque le système nerveux central de l'homme provoquant ainsi une inflammation du cerveau et entraînant alors une perte de conscience, comme l'explique Kentaro Iwata, un expert en maladies infectieuses à l'Université de Kobe au Japon, et interrogé par le Washington Post.

Ainsi, la mortalité est d'environ 80% en l'absence d'une prise en charge médicale.

Un virus qui saute d'espèce

Tout comme le coronavirus, l'herpès B du singe est «la conséquence de sauts d'espèce», explique Nikolaus Osterrieder, doyen du Jockey Club College of Veterinary Medicine and Life Sciences à Hong Kong. Précisant néanmoins que la différence avec le Covid-19 «est que dans le cas de l'herpès B, le virus ne saute pas d'un humain à un autre, alors que le SARS-CoV-2, en revanche, a acquis la capacité de se propager à un nouvel hôte».

Depuis sa découverte en 1932, moins de 100 cas de transmission vers l’homme ont été recensés.

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