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Réforme du marché du Travail : le gouvernement espagnol trouve un accord

La ministre du Travail, Yolanda Diaz, a mené les négociations de la réforme du Travail. [Mariscal / POOL / AFP]

Le gouvernement de gauche espagnol a annoncé jeudi la conclusion d'un accord sur la réforme du marché du travail avec le patronat et les syndicats ouvriers, quelques jours avant la date butoir fixée par Bruxelles.

Dans un communiqué, le ministère du Travail a souligné qu’il s’agissait «d'un accord historique en matière de relations sociales qui permet l'homologation du marché du travail espagnol avec le marché européen.»

La ministre du Travail, la communiste Yolanda Diaz, a ajouté dans la presse : «C'est un jour historique pour les travailleurs et les travailleuses de notre pays.» C’est elle qui avait fait une priorité de cette réforme et avait piloté les négociations entre le gouvernement, les syndicats et le patronat.

Sur son compte Twitter la ministre s’est réjouie du travail mené par le gouvernement : «Nous terminons l'année 2021 en respectant l'engagement du gouvernement : un nouveau droit du travail qui récupère les droits en faveur du travail décent.»

L'accord a été conclu avec les deux principales organisations d'employeurs, la CEOE et la CEPYME (petites et moyennes entreprises), et avec les deux grands syndicats ouvriers, les Commissions ouvrières (CCOO) et l'Union générale du Travail (UGT).

Une Réforme à la complexe élaboration

L'objectif de cette réforme est de «mettre fin à la précarité et au travail temporaire généralisé sur le marché espagnol», a expliqué Mme Diaz, qui est aussi deuxième vice-présidente du gouvernement et pour qui cet accord constitue une victoire politique.

«Ça a été plus difficile d'accoucher de cette réforme que de mettre au monde ma fille Carmela, ces 9 mois ont été très intenses», a-t-elle plaisanté dans une référence au fait que les négociations avaient débuté en mars.

Dans une série de tweets, la ministre a ensuite évoqué une partie des points de l'accord négocié, notamment le fait que «l'embauche sous CDI, qui octroie sécurité et tranquillité de l'emploi, sera à présent la règle et non plus l'exception». Elle a aussi promis des «taxes fortes et des sanctions» pour les contrevenants.

 

Le gouvernement de gauche de Pedro Sánchez et les partenaires sociaux étaient engagés dans une véritable course contre la montre : la Commission européenne réclamait cette réforme en échange du méga-plan de relance européen, dont l'Espagne est l'un des principaux bénéficiaires avec 140 milliards d'euros, et l'attendait pour la fin de l'année.

Le projet de loi issu des négociations devrait être adopté mardi 28 décembre 2021 lors du dernier Conseil des ministres de 2021.

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