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Israël veut doubler le nombre de colons dans le Golan occupé

Le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, prévoit la construction de deux nouvelles colonies sur le Golan. [Nir Elias / AFP]

Le gouvernement israélien a approuvé ce 26 décembre un plan visant à doubler le nombre de colons sur le plateau du Golan, une zone stratégique prise à la Syrie en 1967.

25.000 Israéliens y habitent actuellement. Ils s'y sont installés après l'annexion du Golan par Israël en 1981, suite à des guerres avec la Syrie. Cette annexion n'est pas reconnue sur le plan international. Les Nations Unies et l'Union Européenne considèrent toujours le Golan comme un territoire syrien occupé.

Pour asseoir son autorité, Israël souhaite donc «doubler la population sur le plateau du Golan», a indiqué le Premier ministre Naftali Bennett. Un plan qui devrait permettre de remplir «le besoin de renforcer, de développer et d'habiter cette région».

Dans le détail, 7.300 nouveaux logements seront construits dans les colonies existantes, ainsi que deux nouvelles colonies, Assif et Matar, accueillant 6.000 maisons. Le plan comporte aussi des investissements dans les systèmes médicaux et éducatifs. Au total, ces travaux coûteront un milliard de shekels (environ 280 millions d'euros). 

Outre les Israéliens, environ 23.000 Druzes, un peuple du Proche-Orient, habitent sur le plateau du Golan. Ils se revendiquent Syriens mais ont le statut de résidents en Israël. 

Territoire stratégique 

Le plateau du Golan est une zone stratégique du conflit israélo-arabe. Au-delà d'être très riche en eau, il surplombe la Galilée (Israël) et la route menant à Damas (Syrie). Même si son annexion a été décrétée il y a près de quarante ans, la résolution 497 du Conseil de sécurité des Nations Unies considère que la loi israélienne sur le Golan est «nulle et non avenue et sans effet juridique». 

En mars 2019, les Etats-Unis se sont écartés de cette résolution. L'ancien président Donald Trump avait d'ailleurs reconnu la souveraineté d'Israël sur le Golan, déclenchant la colère de la Syrie, de l'Iran, de l'Arabie Saoudite ou encore de la Turquie. Les Nations Unies en avaient profité pour rappeler que leur position sur le sujet n'avait pas changé. 

Ce 26 décembre, Naftali Bennett a salué «l'importance» de «la reconnaissance de M. Trump et du fait que l'administration de Joe Biden a clarifié qu'il n'y avait pas de changement de cette politique». Avant d'ajouter : «il va sans dire que le plateau du Golan est israélien.» 

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