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Burkina Faso : Emmanuel Macron «condamne le coup d'Etat militaire»

Le Burkina Faso est en plein coup d'Etat. [OLYMPIA DE MAISMONT / AFP]

Emmanuel Macron a condamné ce mardi le coup d'Etat survenu la veille au Burkina Faso, où des militaires ont annoncé avoir chassé du pouvoir le chef de l'Etat Roch Marc Christian Kaboré.

«Très clairement, comme toujours, nous sommes au côté de l'organisation régionale qu'est la Cédéao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) pour condamner ce coup d'Etat militaire», a-t-il déclaré lors de son déplacement en Haute-Vienne. Il a rappelé que le président Kaboré «avait été élu démocratiquement par son peuple à deux reprises».

Des militaires en uniforme ont annoncé lundi à la télévision publique burkinabè avoir pris le pouvoir dans le pays et chassé le président Kaboré. De quoi plonger le pays dans une nouvelle crise, alors qu’il est déjà déstabilisé par d'incessantes attaques jihadistes.

Sur le compte Twitter de l'ancien président, la télévision publique RTB a publié une lettre manuscrite signée de sa main dans laquelle il indique «déposer sa démission (…), dans l'intérêt supérieur de la nation, suite aux évènements qui s'y déroulent» depuis dimanche.

Un pays déjà secoué par le terrorisme islamiste

«On m'a dit qu'il n'était pas menacé dans son intégrité physique», a assuré Emmanuel Macron, précisant un peu plus tard : «il m'a été confirmé hier soir qu'il était en bonne santé et qu'il n'était pas menacé», et demandant à ce que cette information lui soit «confirmée officiellement dans les prochaines heures».

Le président français a déploré un putsch qui «s'inscrit dans une succession de plusieurs coups d'Etat militaires qui sont extrêmement préoccupants, dans un moment où la région (sahélienne) doit avoir une priorité qui est la lutte contre le terrorisme islamiste».

«Il n'y a rien qui conduit aujourd'hui à penser (...) qu'il y ait aujourd'hui des troubles supplémentaires ni des menaces pour nos ressortissants», a-t-il toutefois nuancé, ajoutant que si la situation devait évoluer, la France prendrait «toutes les mesures nécessaires».

Le Haut-commissariat aux droits de l'homme de l'ONU a réclamé pour sa part la «libération immédiate» du président burkinabé «ainsi que d'autres hauts responsables qui ont été arrêtés».

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