Le Kazakhstan, pays allié de la Russie, a pourtant autorisé ce week-end une manifestation contre la guerre en Ukraine, alors que le gouvernement cherche à s'éloigner de Moscou pour ne pas être inclus dans les sanctions occidentales.
L'événement est d'autant plus surprenant que le régime de cette ex-république d'Asie centrale interdit généralement les manifestations. Finalement, samedi, environ 2.000 personnes ont pu défiler dans le centre d'Almaty, la capitale économique du pays, selon un journaliste de l'AFP.
Le ministère kazakh des Affaires étrangères a quant à lui tenu à souligner ces derniers jours la neutralité du pays dans ce conflit.
Il a notamment reçu l'ambassadeur britannique à ce sujet, après qu'une députée britannique eut appelé, lundi à Londres, à mettre également en place des sanctions pour les alliés de la Russie.
En janvier, Moscou avait joué un rôle important, avec notamment l'envoi de troupes, au côté du gouvernement kazakh pour mettre fin à une série de manifestations tournant parfois à l'émeute, notamment pour protester contre la hausse du prix de l'énergie. Les affrontements entre manifestants et armée avaient fait plus de 200 morts.