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25e anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine : le principe «un pays, deux systèmes» réaffirmé par Xi Jinping

Le dirigeant chinois Xi Jinping a qualifié ce modèle, «de si bon système», qu'il n'avait aucune raison d'être changé. [Selim CHTAYTI / POOL / AFP]

Le président chinois Xi Jinping a assuré ce vendredi qu'il n'y avait «aucune raison» de changer le principe «un pays, deux systèmes», qui confère un certain degré d'autonomie à Hong Kong, lors d'un discours célébrant le 25e anniversaire de la rétrocession de la ville à la Chine.

Le chef de l'Etat chinois, Xi Jinping a loué ce vendredi la gouvernance de Hong Kong depuis sa rétrocession à Pékin, dont il célébrait le 25e anniversaire, y saluant une «vraie démocratie», malgré la répression menée depuis deux ans contre la dissidence.

«Un bon système»

Lors de cette cérémonie, qui comprenait aussi la prestation de serment du nouveau chef de l'exécutif local, Xi Jinping a estimé que ce modèle, «un si bon système», n'avait aucune raison d'être changé, «devait être maintenu à long terme», soulignant que Pékin avait toujours agi «pour le bien de Hong Kong».

Pour rappel, le principe «un pays, deux systèmes» avait été négocié entre Londres et Pékin au moment de la rétrocession de l'ancienne colonie britannique à la Chine en 1997. Il consacre une période de cinquante ans durant laquelle Hong Kong doit jouir d'une certaine autonomie et de libertés garanties mais la loi sur la sécurité nationale, imposée en 2020 par Pékin après les manifestations de 2019, a réduit à néant les libertés promises.

En effet, le 1er juillet était l’occasion de faire la démonstration des libertés dont jouissait la cité, avec des milliers d’habitants défilant en marge des célébrations pour exprimer leurs revendications politiques et sociales, mais ce cortège, comme tout rassemblement, est désormais interdit par la police, officiellement pour raisons sanitaires et sécuritaires.

Le Premier ministre taïwanais assure que la «liberté a disparu» à Hong Kong

Au moment où le président chinois Xi Jinping se rendait dans l'ancienne colonie britannique pour le 25e anniversaire de sa rétrocession à la Chine, le Premier ministre taïwanais, Su Tseng-chang, déclarait que la «liberté et la démocratie avaient disparu de Hong Kong».

«Il suffit de voir la souffrance des Hongkongais pour savoir si Hong Kong se porte mieux ou moins bien», a-t-il déploré à la presse à Taipei.

Le Parti communiste chinois n'a jamais dirigé Taïwan mais considère l'île comme une partie de son territoire et a promis de la reprendre un jour, par la force si nécessaire. Il avait d'ailleurs proposé à Taïwan un principe de gouvernance «un pays, deux systèmes» similaire à celui qui, en théorie, assure à Hong Kong une certaine autonomie et le maintien des libertés mais ce dernier avait été largement rejetée par tout l'échiquier politique taïwanais.

Cette visite est le premier voyage du président chinois hors de Chine continentale depuis le début de la pandémie de Covid-19. Elle est aussi la première à Hong Kong depuis le mouvement pro-démocratie de 2019.

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