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Christine Lagarde : «Nous nous attendons à ce que l'inflation reste à un niveau élevé indésirable pendant un certain temps»

Depuis Francfort, Christine Lagarde s’est montrée pessimiste quant à l’horizon économique qui ne cesse de «s’assombrir» en zone euro.[Daniel ROLAND / AFP]

La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, est revenue ce jeudi 21 juillet sur l'inflation dépassant les 8% en zone euro. Elle estime que cette situation économique inédite risque de rester «à un niveau élevé indésirable pendant un certain temps».

Encore un peu de patience. Depuis Francfort, lors de la conférence de presse de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde s’est montrée pessimiste quant à l’horizon économique qui ne cesse de «s’assombrir» en zone euro, notamment en lien avec la crise du Covid-19 et la guerre en Ukraine.

À l’heure où la Banque centrale européenne (BCE) a dévoilé son plan économie pour réduire  l’inflation de 8,6% à 2%, la patronne de la première institution monétaire européenne a estimé que la flambée des prix de l’énergie a de nouveau été «la composante la plus importante de l’inflation globale».

Une crise de l'énergie liée à la guerre en Ukraine et notamment au gaz russe, dont la France veut se débarrasser au maximum en appliquant un «plan de sobriété énergétique» voulu par Emmanuel Macron.

«L'inflation des produits alimentaires a également augmenté, atteignant 8,9 % en juin, reflétant en partie l'importance de l'Ukraine et de la Russie en tant que producteurs de produits agricoles», a souligné Christine Lagarde.

«Les pressions sur les prix s'étendent à un nombre croissant de secteurs, en partie en raison de l'impact indirect des coûts énergétiques élevés sur l'ensemble de l'économie. En conséquence, la plupart des mesures de l'inflation sous-jacente ont encore augmenté», a-t-elle ajouté.

Voilà pourquoi l’inflation devrait rester «à un niveau élevé indésirable pendant un certain temps, en raison des pressions continues exercées par les prix de l'énergie et des denrées alimentaires», a estimé la présidente de la BCE.

Cependant, «à plus long terme, et en l'absence de nouvelles perturbations, les coûts de l'énergie devraient se stabiliser et les goulets d'étranglement de l'offre s'atténuer, ce qui, avec la normalisation en cours de la politique, devrait favoriser le retour de l'inflation à notre objectif», a-t-elle tempéré.

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