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ONU : Le Japon va militer pour que l'Afrique obtienne un siège permanent au Conseil de sécurité

Le Premier ministre japonais Fumio Kishida en visioconférence avec le président tunisien Kais Saied. [AFP PHOTO / CABINET PUBLIC AFFAIRS OFFICE OF JAPAN VIA JIJI PRESS]

Lors de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (Ticad), Fumio Kishida, le Premier ministre japonais, s'est engagé oralement pour que l'Afrique obtienne un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU.

Une prise de position historique. Ce dimanche, lors du sommet Japon-Afrique de Tunis, le Premier ministre japonais Fumio Kishida a affirmé sa volonté de militer en faveur d'un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies.

«Pour agir de façon efficace, il est urgent de remédier à l'injustice historique», a-t-il soutenu en visioconférence depuis Tokyo, car malade du Covid-19. Le Japon entend «créer un environnement où le peuple africain pourra vivre en paix et en sécurité afin que le continent puisse se développer».

Le Japon développe son influence sur le continent africain

Pour rappel, le Conseil de sécurité de l'ONU, créé en 1946, est composé de cinq membres permanents : la Chine, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Russie et la France. Les autres pays membres occupent les 10 sièges restants par rotations de deux ans.

À travers cette Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (Ticad), le Japon espère développer son influence sur le continent africain.

Dans une interview donnée à TV5 Monde, le journaliste Oumarou Barry, spécialité des relations entre le Japon et le continent africain, explique que «Le Japon a été l'un des tout premiers pays à se pencher sur le développement de l'Afrique». Et que l'Etat insulaire «mise sur la formation d’un personnel africain de qualité, et capitalise sur les ressources humaines en les formant à un savoir-faire japonais».

Depuis l'ouverture du sommet ce samedi, L'Empire du Soleil levant a également promis 8,3 millions de dollars d'aides financières pour la région de Liptako-Gourma, située entre le Mali, le Burkina-Faso et le Niger. L'objectif est de «développer une bonne coopération entre les résidents et les autorités locales» et «d'améliorer les services administratifs à destination de 5 millions d'habitants de cette zone».

De même, des aides japonaises seront destinées à la formation de policiers, à la tenue d'élections «équitables et transparences», ainsi que l'aide au contrôle des frontières. Fumio Kishida a enfin souligné la situation «qui se dégrade avec davantage de réfugiés et des pénuries alimentaires dans la Corne de l'Afrique». Le Japon y nommera alors un ambassadeur.

Pour rappel, en 2016, lors du même sommet, le gouvernement de Shinzo Abe avait annoncé une somme colossale de 30 milliards de dollars allouée pour la stabilité en Afrique. L'une des ambitions secondaires de l'Etat nippon est aussi de rattraper la Chine, qui a considérablement investi sur le continent. Ainsi, selon la Ticad, il y aurait près de 800 entreprises japonaises contre plus de 10.000 côté Empire du Milieu.

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