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Mort d'Elizabeth II : Commonwealth, écologie, devoir de réserve… quels changements pourrait initier le nouveau roi d'Angleterre ?

Charles III est devenu le nouveau roi du Royaume-Uni, après le décès d'Elizabeth II survenu ce jeudi 8 septembre 2022. Commonwealth, écologie, devoir de réserve... de nombreux changements sont susceptibles d'être initiés par le nouveau monarque en chef. Mais lesquels?

God save the King. Charles III est devenu le nouveau roi du Royaume-Uni et du Commonwealth en prenant la succession de sa mère Elizabeth II, décédée le 8 septembre 2022. Engagé et écolo, son sacre marque pour certains observateurs le début d’une nouvelle ère dans la monarchie britannique. 

Le roi Charles III, en montant sur le trône à 73 ans, devient également le plus vieux souverain à accéder à la fonction suprême et celui qui a attendu le plus longtemps avant d’hériter de la Couronne d’Angleterre.

un Commonwealth remanié ?

Avec la mort d’Elizabeth II, le Royaume-Uni a perdu sa reine. Mais la souveraine était encore aujourd’hui la cheffe d’État de 14 autres pays, tous souverains, dits du «royaume du Commonwealth».

Mais au total cette association d’Etats, dont Charles III hérite et dont le nom signifie littéralement «richesse en commun», compte 56 pays et près de 2,5 milliards de personnes, représentant un tiers de la population mondiale.

En tant que prince, Charles avait à de nombreuses reprises représenté sa mère lors d’évènements importants du Commonwealth sans pour autant jamais manqué d’exprimer librement son opinion.

Il ne sera donc pas dépaysé à l’avenir mais pourrait néanmoins marquer une rupture avec la politique jusqu'ici menée. A Kigali (Rwanda) le 22 juin dernier, il avait d'ailleurs par exemple, en ouverture d’une réunion des dirigeants du Commonwealth, déclaré que les États membres étaient libres d’abandonner le giron de la monarchie et avait exprimé sa «tristesse» pour le passé esclavagiste de la Grande-Bretagne. 

Celui qui était encore l'héritier de la Couronne britannique avait également reconnu que les racines du Commonwealth «plongent profondément dans la période la plus douloureuse de notre histoire». 

«Le Commonwealth compte en son sein des pays qui ont eu des liens constitutionnels avec ma famille, certains qui continuent d’en avoir et de plus en plus qui n’en ont pas», avait-il aussi ajouté.

Une neutralité fragilisée ?

En tant que prince de Galles, Charles intervenait régulièrement dans les affaires du pays notamment à travers les «black spider memos».

Ces lettres manuscrites, baptisées ainsi en raison de l’écriture manuscrite du monarque, avaient défrayé la chronique. Au total, pas moins de 27 lettres avaient ainsi été envoyées au gouvernement de Tony Blair de 2004 à 2005. Agriculture, réchauffement climatique, modifications génétiques ou encore planification urbaine, Charles III s'y qualifiait même de «prince qui s’ingère».

Or, ces lettres privées rendues publiques en 2015 contrastent avec le principe de neutralité que doit incarner le monarque, concernant la politique du Royaume-Uni. 

En 2018, Charles avait pourtant tenu à se montrer rassurant dans une interview à la BBC en déclarant qu'il ne ferait pas la même chose une fois roi. «Le rôle de monarque et celui de prince de Galles sont totalement différents. Je ne serai pas un roi intrusif. Je ne suis pas aussi stupide», avait-il affirmé.

un règne résolument vert   

Seule quasi-certitude, en tant que grand défenseur de l’environnement, le désormais Charles III devrait porter haut le combat écologique et ce sur plusieurs volets comme le réchauffement climatique ou la déforestation.

«Je sais que beaucoup de vos pays ressentent déjà l'impact dévastateur du changement climatique. Je ne peux donc que vous exhorter, en tant que décideurs du monde, de trouver un moyen de surmonter nos différences afin que nous puissions tous nous mettre au travail ensemble pour sauver cette précieuse planète et sauver l'avenir menacé de nos enfants», avait-il notamment déclaré lors de la COP 26 en 2021.

Passionné de botanique et de jardinage, Charles a mis plus de vingt-six ans à créer un jardin et une ferme entièrement biologiques dans son domaine de Highgrove dans le Gloucestershire, dans l’ouest de l’Angleterre.

Il possède également une Aston Martin depuis plus de cinquante ans, qui a été modifiée pour rouler au vin blanc anglais et au lactosérum, provenant du processus de fabrication du fromage. Elle fonctionne avec un mélange de 85 % de bioéthanol et 15 % d’essence sans plomb.

Autrefois raillée, sa défense de l’écologie est désormais vue comme avant-gardiste, et l'époque lui semble être favorable pour mettre en avant ses opinions personnelles en la matière alors qu'elle avait auparavant parfois fait polémique.

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