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Mort d'Elizabeth II : les liens qui unissaient la reine et Nelson Mandela

Ces deux grandes figures se parlaient fréquemment au téléphone, s'appelant par leurs prénoms respectifs en signe de respect mutuel et d'affection. [MARTIN KEENE / POOL / AFP]

Nelson Mandela et la reine Elizabeth II s'appelaient par leurs prénoms, un rare privilège, rapporte vendredi 9 septembre, la fondation du héros de la lutte contre l'apartheid, partageant des anecdotes sur leur complicité dans un communiqué.

Une entente sincère et un profond respect mutuel. Dans un communiqué publié, vendredi 9 septembre, la fondation Nelson Mandela a rappelé les liens qui unissaient le héros de la lutte contre l'apartheid et la Reine Elizabeth II

Du vivant de Nelson Mandela, qui avait passé vingt-sept ans en prison avant de devenir le premier président de la jeune démocratie sud-africaine libérée de ses lois racistes, les échanges entre ces deux grandes figures étaient chaleureux, retrace la fondation.

«Ils se parlaient fréquemment au téléphone, s'appelant par leurs prénoms respectifs en signe de respect mutuel et d'affection», précise ce communiqué publié au lendemain du décès de la monarque britannique à 96 ans.

«De son propre aveu, Nelson Mandela était un anglophile et dans les années qui ont suivi sa libération de prison, il a cultivé un lien proche avec la Reine», dit le texte. «Il l'a reçue en Afrique du Sud et lui a rendu visite en Angleterre, ne boudant pas son plaisir à explorer le palais de Buckingham». Il avait aussi affublé la reine du surnom «Motlalepula», qui signifie «venue avec la pluie».

Plusieurs anecdotes

Lors d'une visite d'Etat en 1995, «Elizabeth» était arrivée avec des pluies torrentielles, «comme on n'en avait pas vu depuis longtemps» dans l'ancienne colonie britannique, avait raconté Nelson Mandela deux ans plus tard lors d'un banquet pour le prince Charles, aujourd'hui roi. Pendant les dernières années de sa vie, Madiba (nom clanique de Nelson Mandela), décédé en 2013 à l'âge de 95 ans, prenait un malin plaisir à «rappeler à ses interlocuteurs britanniques que l'Afrique du Sud s'était débarrassé du joug colonial».

De la même façon, l'ancien président sud-africain, saisissant toute opportunité de joie au soir d'une vie de combats, demandait avec malice à «chaque Britannique ou chaque personne s'étant rendu en Grande-Bretagne : 'Et avez-vous pu rencontrer la reine ?'», avant de leur raconter ses propres anecdotes avec elle. 

La fondation «se joint à la multitude partout dans le monde pour dire 'hamba kahle' (allez en paix) à la Reine».

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