En direct
A suivre

Biodiversité : les populations de vertébrés ont chuté de près de 70% en 50 ans, selon le WWF

En Afrique, ce sont 66% des espèces qui ont disparues en 50 ans, principalement à cause de la chasse et du braconnage. [Yasuyoshi CHIBA / AFP]

En l’espace de 50 ans, la planète a perdu près de 70% de ses populations d’animaux sauvages, selon le rapport publié ce jeudi 13 octobre par le Fonds mondial de la nature (WWF).

Un nouveau rapport alarmant pour la biodiversité. Entre 1970 et 2018, près de 70% des animaux sauvages ont disparu de la planète, d’après le Fonds mondial de la nature (WWF), dans son dernier rapport publié ce jeudi 13 octobre 2022.

Poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles, ce ne sont pas moins de 5.230 espèces qui sont concernées, réparties sur 32.000 populations d'animaux à travers le monde. 

La destruction des habitats naturels, en particulier pour développer l'agriculture, est la cause principale de ces disparitions, suivie de la surexploitation et du braconnage.

Le réchauffement climatique comme 3ème facteur

Le changement climatique est le troisième facteur, mais son rôle «augmente très, très vite», a mis en garde Marco Lambertini, directeur général du WWF, lors d'une conférence de presse internationale en ligne. 

La pollution de l’air, de l’eau et du sol, couplée à la dissémination d’espèces invasives par l’homme, participent également à la disparition des espèces.

Ce rapport est une «alerte rouge pour la planète et donc pour l'humanité», a-t-il ajouté, «à un moment où nous commençons à comprendre réellement que des écosystèmes durables, une biodiversité riche et un climat stable sont nécessaires pour garantir un futur prospère, plus équitable et plus sûr pour nous, et particulièrement pour nos enfants et leurs enfants à leur tour». 

Pour «inverser la courbe de la perte de biodiversité» et «atténuer le changement climatique», le rapport plaide pour l'intensification des efforts de conservation et de restauration, la production et la consommation d'aliments plus durables et la décarbonation rapide de tous les secteurs économiques.

Une demande a d’ailleurs été faite en vue de la COP15 Biodiversité, prévue en décembre à Montréal (Canada).

Des chiffres «vraiment effrayants» 

Les chiffres sont «vraiment effrayants» concernant l'Amérique latine, a déclaré Mark Wright, directeur scientifique du WWF, avec 94% de disparition en moyenne dans cette région «réputée pour sa biodiversité» et «décisive pour la régulation du climat».

Le continent européen a vu sa population d'animaux sauvages diminuer de 18% en moyenne. «Mais cela masque des pertes historiques très extrêmes de biodiversité», a déclaré Andrew Terry, directeur de la conservation à Société zoologique de Londres, partenaire du WWF pour établir l'indice.

En Afrique, l'indice évalue la perte à 66% en moyenne. «Un exemple flagrant est celui du parc national de Kahuzi Biega, en République Démocratique du Congo (RDC), où le nombre de gorilles des plaines orientales a baissé de 80%», principalement due à la chasse, a expliqué Alice Ruhweza, directrice Afrique du WWF.

Tortues luth, lynx, requins, coraux et rainettes font aussi parties des «icônes de la biodiversité» les plus menacées mises en avant par le rapport.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités