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Sous-marins : l’offre de coopération avec l’Australie «reste sur la table», dit Emmanuel Macron

Le Premier ministre australien (ici avec Emmanuel Macron) souhaite réparer les relations bilatérales, brouillées après la rupture du "contrat du siècle". [Ludovic MARIN / POOL / AFP]

Le président français Emmanuel Macron a déclaré jeudi à Bangkok que l’offre française à l’Australie portant sur la fourniture de sous-marins était toujours «sur la table».

Une main tendue à l’Australie. Au lendemain d’un entretien avec le Premier ministre australien Anthony Albanese, Emmanuel Macron a rappelé que l’offre de coopération française sur la vente de sous-marins à l’Australie restait «sur la table», plus d’un an après la rupture du «contrat du siècle».

En septembre 2021, l’Australie, les Etats-Unis et le Royaume-Uni avaient annoncé un vaste partenariat stratégique de sécurité dans la zone indo-pacifique, qui avait conduit Canberra à résilier un «mégacontrat» avec la France pour l’acquisition de 12 sous-marins conventionnels français.

A la place, l’Australie s’est tournée vers l’achat de sous-marins à propulsion nucléaire américains ou britannique. Mais la livraison de ces pièces risque de prendre beaucoup de temps. Submergés par les commandes, les chantiers navals américains et britanniques ne seront pas en mesure de fournir les sous-marins dans les délais prévus. 

Or, les Australiens souhaitent éviter une «rupture capacitaire» de leur marine et donc renouveler rapidement leurs capacités face à la Chine, à l’influence grandissante dans la région. 

C’est dans ce contexte que la France pourrait bien revenir dans le «jeu». D’autant plus que depuis le mois de mai, l’Australie a un nouveau Premier ministre, le travailliste Anthony Albanese, qui s’est engagé à réparer les relations bilatérales déteriorées depuis l’annulation du «contrat du siècle».

«On verra comment ils s’adaptent aux difficultés», a commenté Emmanuel Macron, depuis Bangkok, où il est invité au sommet de l’Apec (coopération économique pour l’Asie-Pacifique, ndlr).

Le choix du nucléaire ou du conventionnel 

«Il y a un choix fondamental qui est de savoir s’ils produisent ou pas des sous-marins chez eux ou s’ils décident d’aller vers le nucléaire ou pas», a poursuivi le président français, précisant que «pour le moment», l’Australie «n’a pas décidé de changer de stratégie».

Ce point est en effet crucial car la France ne livre pas de sous-marins à propulsion nucléaire à l’étranger. Son offre ne concerne donc que des bâtiments conventionnels. «Nous n’avons jamais été sur une stratégie comme celle-ci», a redit Emmanuel Macron, tout en soulignant que la solution française offrait à l’Australie une alternative qui garantit «liberté et souveraineté».

Pour l’heure, l’Australie n’a pas réagi aux déclarations françaises.

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