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Ecosse : un référendum d’indépendance ne peut se faire sans l’accord de Londres, tranche la justice britannique

Une décision jugée «décevante» par les indépendantistes. [Alberto Pezzali / AP]

La Cour suprême britannique a tranché la question ce mercredi. L’Ecosse ne pourra pas organiser un nouveau référendum d’indépendance sans l’accord de Londres, au grand dam du gouvernement indépendantiste écossais.

La réponse est claire. L’Ecosse ne pourra pas organiser de référendum d’indépendance sans l’accord de Londres, suite au refus attendu de la Cour suprême britannique ce mercredi, au grand dam du gouvernement indépendantiste écossais qui entend placer la question au cœur des prochaines élections générales.

«La Cour a unanimement conclu que la proposition de loi (pour un référendum) relève des questions réservées» au pouvoir central à Londres, a expliqué le président de la Cour suprême Robert Reed.

De fait, «le Parlement écossais n'a pas le pouvoir de légiférer pour un référendum d'indépendance». Pour rappel, un précédent référendum avait été organisé en 2014, avec 55 % de refus d'indépendance exprimé par les Écossais.

Ce chiffre est toutefois aujourd'hui remis en cause avec les indépendantistes du Scottish National Party (SNP) au pouvoir à Edimbourg, notamment avec le Brexit intervenu depuis, auquel 62 % des électeurs de la province se sont opposés. Ils souhaitent concrètement que l'Ecosse réintègre l'Union européenne en tant qu'État indépendant.

Un appel de Londres à «travailler ensemble»

Cependant, le gouvernement central de Londres s’y était opposé fermement. Nicola Sturgeon a alors saisi la Cour suprême, qui a estimé qu’un tel référendum aurait des conséquences néfastes sur l’union du Royaume-Uni.

Une réponse «décevante» pour la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon, dénonçant cette loi qui empêche, selon ses termes, de «choisir son propre avenir», montrant que toute notion de partenariat volontaire avec le Royaume-Uni serait un «mythe».

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak quant à lui s’est dit respectueux de ce jugement «clair et définitif», appelant les responsables politiques à «travailler ensemble».  

De son côté, le ministre britannique chargé de l'Ecosse Alister Jack a affirmé qu'Edimbourg devait désormais se «concentrer (...) sur les problèmes qui comptent le plus» pour les Ecossais en pleine crise du coût de la vie au Royaume-Uni.

Toutefois, face à cet échec, Nicola Sturgeon et les indépendantistes ne s’avouent pas vaincus. Les prochaines élections générales au Royaume-Uni en janvier 2025 verront un référendum «de facto» sur la question de l’indépendance, a assuré la première ministre écossaise. «Nous devons et nous trouverons d'autres moyens démocratiques, légaux et constitutionnels pour que le peuple écossais puisse exprimer sa volonté», a-t-elle assuré.

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