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Fusillade dans deux écoles au Brésil : ce que l’on sait du tireur, un jeune de 16 ans arborant un symbole nazi

Selon les autorités, l'assaillant «n'avait pas de cible précise» lorsqu'il a ouvert le feu, et pourrait avoir préparé son attaque depuis «deux ans». [ANTONIO MOREIRA / AFP]

Au lendemain de la fusillade survenue vendredi 25 novembre dans deux écoles au Brésil, faisant au moins trois morts et 11 blessés, le portrait de l'assaillant, un jeune de 16 ans, commence à se dessiner. Voici ce que l'on sait de lui.

Un pays sous le choc et des questions en pagaille. Après la fusillade survenue vendredi dans deux écoles de l'Etat d'Espirito Santo (sud-est du Brésil), faisant au moins trois morts et 11 blessés, des détails quant au profil du tireur ont commencé à être relayés.

Selon les premiers éléments, il s'agit d'un jeune de 16 ans portant un symbole nazi. Le visage couvert, il arborait en effet une croix gammée sur ses vêtements de camouflage.

La fusillade s'est produite à Aracruz, une ville de 100.000 habitants, à environ 600 kilomètres au nord-est de Rio de Janeiro. Trois professeurs et un étudiant à l'âge non précisé sont dans un état grave, ont affirmé les autorités.

Des antécédents psychiatriques

L'assaillant s'est d'abord introduit dans l'école Primo Bitti, une école primaire et secondaire publique qu'il avait quittée en juin, selon les enquêteurs.

Après avoir franchi le portail situé à l'arrière de l'établissement, il s'est rendu dans la salle des professeurs et a ouvert le feu sur plusieurs enseignants, tuant deux personnes et en blessant neuf autres, ont indiqué les autorités. 

Il s'est ensuite rendu, non loin de là, au Centre d'éducation Praia de Coqueiral, une école privée, où il a tué une adolescente et blessé deux personnes, avant d'être arrêté par la police.

«C'était un élève de l'école (la première) jusqu'au mois de juin, un mineur de 16 ans. Sa famille l'a ensuite fait passer dans une autre école. Nous savons qu'il était sous traitement psychiatrique», a précisé Renato Casagrande, le gouverneur de l'Etat lors d'une conférence de presse.

Une attaque préparée «depuis deux ans»

«Il cherchait à tuer des gens. Il a tiré sur les premiers qu'il a vus», a-t-il dit. Selon lui, plusieurs personnes parmi les blessés sont encore en danger en raison de la gravité de leurs blessures. «Nous prions avec ferveur pour leur rétablissement», a poursuivi le gouverneur.

De son côté, le commissaire de la police civile Joao Francisco Filho a souligné que l'assaillant «n'avait pas de cible précise» lorsqu'il a ouvert le feu, et qu'il préparait, à ses dires, l'attaque depuis «deux ans».

Les deux armes qu'il a utilisées appartiennent à son père, un policier, et l'une d'elles était l'arme de service de ce dernier, ont déclaré les autorités. Elles enquêtent pour savoir si le jeune homme avait des liens avec un ou des groupes extrémistes. Le jeune assaillant a été arrêté chez lui quelques heures après les faits et, avec la coopération des parents, s'est rendu sans résistance.

Le président élu Lula, qui prendra ses fonctions le 1er janvier, a qualifié cette tuerie de «tragédie absurde» sur le réseau social Twitter. «J'exprime ma solidarité aux proches des victimes et je soutiens le gouverneur pour une enquête», a-t-il ajouté.

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