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Somalie : un camp militaire cible d'une attaque meurtrière des shebab, le bilan humain incertain

Mogadiscio, la capitale de la Somalie est régulièrement la cible d'attentats jihadistes sanglants.[©Feisal Omar/REUTERS]

Les islamistes shebab sont à l'origine d'une attaque meurtrière perpétrée dans un camp militaire situé au nord de la capitale de la Somalie, mardi 17 janvier. Le bilan humain restait à la mi-journée incertain, alors que des chiffres contradictoires ont été avancés par différentes sources.

La Somalie ensanglantée. Le camp militaire de Hawadley, situé à 60 kilomètres de la capitale Mogadiscio, a été visé par une attaque jihadiste, ce mardi. A la mi-journée, il demeurait toutefois impossible de connaître le bilan exact de cette attaque revendiquée par les shebab, groupe affilié à al-Qaida. 

Le chef de l'armée, Odowaa Yusuf Rage, a déclaré à la radio nationale que cinq soldats, dont un officier, y étaient «morts en martyr».

Mais, un peu plus tôt, un commandant d'une milice alliée au pouvoir près de Hawadley, contacté par l'AFP, avait lui annoncé un bilan de 11 soldats tués.

«Les jihadistes ont d'abord fait exploser un véhicule chargé d'explosifs, puis ont attaqué un camp militaire» a-t-il indiqué.

Les shebab combattent depuis 2007 le gouvernement fédéral soutenu par la communauté internationale. Chassés des principales villes du pays en 2011-2012, ils restent solidement implantés dans de vastes zones rurales.

des centaines de victimes dans de précédentes attaques

Le président Hassan Cheikh Mohamoud, revenu au pouvoir en mai 2022, a promis une «guerre totale» contre le groupe islamiste.

En septembre, il a envoyé l'armée - dont des forces spéciales - pour soutenir des milices locales qui se sont révoltées contre les shebab. Une offensive qui, appuyée par la force de l'Union africaine en Somalie et des frappes américaines, a permis de reconquérir des territoires de deux Etats du centre du pays. 

Cependant, les groupes jihadistes continuent de mener une répression avec des attentats sanglants, soulignant leur capacité à frapper au cœur des villes et des installations militaires somaliennes. 

Le 29 octobre, deux voitures piégées avaient explosé à Mogadiscio, capitale du pays, tuant 121 personnes et en blessant 333 autres, dans l'attaque la plus meurtrière depuis cinq ans dans ce pays de la Corne de l'Afrique, également touché par une sécheresse historique.

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