En direct
A suivre

Droits des femmes : des associations alertent sur la multiplication des régressions à travers le monde

Le rapport a notamment cité en exemple la révocation du droit à l’avortement prononcée par la Cour Suprême américaine. [Jonathan Ernst/REUTERS]

L’association féministe Equipop et la Fondation Jean Jaurès ont alerté sur une régression progressive des droits des femmes à travers le monde, dans un rapport publié ce lundi 13 février.

Les exemples pullulent aux quatre coins du globe. L’association féministe Equipop et la Fondation Jean Jaurès ont alerté sur une régression progressive des droits des femmes à travers le monde, dans un rapport publié ce lundi 13 février.

Le document de 52 pages utilise des exemples variés pour illustrer des faits «qui se multiplient partout dans le monde». Révocation du droit à l’avortement prononcée par la Cour Suprême américaine, restrictions d'accès à la contraception en Pologne ou encore accès à l’éducation et au marché du travail pour les femmes afghanes, sont notamment abordés. 

Cette régression des droits des femmes a été observée sur l’ensemble de la planète, pas seulement dans quelques bastions conservateurs déjà connus. «Aucune région n'est épargnée» par le phénomène, relève en ce sens Lucie Daniel, chargée de plaidoyer pour Equipop.

Une variété d’opposants «généreusement financés»

Parmi les opposants au mouvement féministe mondial, le rapport a identifié des groupes politiques d’extrême droite ou des mouvements religieux fondamentalistes. Malgré leur éloignement idéologique, ces derniers se sont alliés pour une cause commune : lutter contre le développement des droits des femmes dans le monde.

Le rapport a décrit cette alliance comme étant composée de «mouvements particulièrement bien organisés (…) connectés les uns aux autres» et «généreusement financés». Grâce à ce soutien financier, ils ont réussi à empêcher des avancées en faveur des droits des femmes, voire à imposer un recul sur certains sujets.

des pistes d’amélioration pour les droits des femmes

Les dernières élections présidentielles aux Etats-Unis et au Brésil, entraînant la défaite des conservateurs Donald Trump et Jair Bolsonaro, ont permis aux associations de défense de droit des femmes de souffler.

Néanmoins, «la capacité de nuisance des mouvements anti-droits reste forte», souligne Lucie Daniel. Selon cette dernière, ce rapport vise à créer «un sursaut politique en France», incitant au passage le gouvernement à «prendre la mesure de ces menaces».

Pour endiguer le phénomène, les associations recommandent à l’Etat «d’accroître le financement des associations féministes». Ces dernières plaident également pour un renforcement de «la protection des activistes féministes». Enfin, elles appellent à faire des luttes féministes «un sujet de diplomatie prioritaire».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités