Alors que la fille de Kim Jong-un fait sensation depuis plusieurs mois pour ses apparitions officielles au côté de son père, les Nord-coréens portant le même prénom que la fillette, soit Ju Ae, seraient contraints par les autorités de se rebaptiser.
Un prénom interdit ? Selon le média Radio Free Asia, les autorités nord-coréennes obligeraient désormais toute personne s’appelant Ju Ae à changer de prénom. Ce, car ce dernier est celui de la fille du leader Kim Jong-un.
Radio Free Asia rapporte notamment le cas des parents d’une fillette de 12 ans prénommée Ju Ae qui auraient été convoqués par les autorités le 8 février dernier à Chongju afin qu’ils choisissent un nouveau prénom et qu’ils mettent à jour son certificat de naissance. Autre exemple cité, dans la province de Pyongan du Sud, des agents de sécurité auraient déclaré aux habitants qu’ils avaient une semaine pour se conformer à cette mesure et donc se rebaptiser.
Si cette nouvelle censure peut surprendre, elle n’est pourtant pas nouvelle en Corée du Nord. Comme le rappelle Radio Free Asia, dans le passé, les habitants ont déjà eu trois autres prénoms interdits : Il Sung, Jong-Il et Jong-un, soit les prénoms des dirigeants du pays.
La fillette désignée héritière ?
L’interdiction du prénom de Ju Ae tendrait ainsi à confirmer les rumeurs sur la fille du leader nord-coréen. La multiplication de ses apparitions très médiatisées au côté de son père, la dernière en date lors d’une grande parade militaire, laissent à penser qu’elle aurait été désignée héritière. Le fait que les médias d’Etat qualifient l’enfant de 10 ans comme la fille «bien-aimée» et «respectée» de Kim Jong-un appuierait cette hypothèse.
Selon Cheong Seong-chang, chercheur à l'Institut Sejong de Corée du Sud cité par l’AFP, ces derniers éléments indiquent que la Corée du Nord a commencé à bâtir «un culte de la personnalité» de la fillette.