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Accident de train en Grèce : «erreur» du chef de gare, réseau ferroviaire décrié... Tout ce que l'on sait

Une grue soulève une voiture d’un des trains impliqué dans la collision près de la ville de Larissa, en Grèce, le 2 mars 2023. [©Kostas Mantziaris/REUTERS]

Le gouvernement grec a reconnu des «faiblesses chroniques», entraînant la collision entre deux trains survenue mardi soir près de Larissa, dans le centre du pays, qui a fait au moins 47 morts.

Les recherches continuent pour retrouver des survivants. Deux jours après le terrible accident survenu près de Larissa, en Grèce, après la collision entre deux trains faisant au moins 47 morts, selon un dernier bilan officiel, de premiers éléments de réponse apparaissent. 

Le chef de gare «avoue une erreur»

Le chef de gare, âgé de 59 ans, a été arrêté ce mercredi 1er mars. Il est poursuivi pour des faits «d'homicides par négligence» et pour avoir «provoqué des blessures corporelles». 

Il a notamment avoué avoir reconnu «son erreur», devant les enquêteurs, a annoncé le porte-parole du gouvernement Yannis Oikonomou lors d'un point presse ce jeudi, qui a ajouté que l'avocat de ce dernier avait confirmé les dires de son client. 

Le chef de gare devait répondre du fait que deux trains, le premier transportant 342 passagers et dix employés reliant Athènes à Thessalonique, ainsi qu'un convoi de marchandises ont pu emprunter la même voie. Si sa culpabilité est prouvée, le chef de gare risque la prison à vie. 

Les défaillances du secteur ferroviaire 

Au lendemain de la catastrophe, le ministre grec des Transports Kostas Karamanlis avait présenté sa démission. Son successeur, Giorgos Gerapetritis, avait adressé ses excuses aux familles des victimes. Il avait pointé du doigt la vétusté des installations et du système ferroviaire de son pays. 

«Les retards (pris dans la modernisation des chemins de fer) trouvent leur origine dans les pathologies chroniques du secteur public grec, dans des décennies de faiblesse», a de son côté abondé le porte-parole du gouvernement hier. 

Le président du syndicat des conducteurs de train OSE, Kostas Genidounias, a dénoncé le manque de sécurité sur cette ligne qui relie les deux principales villes de Grèce. «Toute (la signalisation) est faite manuellement. C'est depuis l'an 2000 que les systèmes ne fonctionnent pas», a dénoncé le syndicaliste sur la télévision grecque. 

Des passagers encore recherchés

Le drame a causé la mort d'au moins 47 personnes, et fait de nombreux blessés. Les pompiers ont entamé des recherches mercredi, sur la zone de la collision, afin de retrouver d'autres survivants.  

«Nous avons continué (cette nuit) car le temps joue contre nous. Plus le temps passe moins les chances (de retrouver des survivants) sont importantes», a indiqué à l'AFP une porte-parole des pompiers, précisant que 72 agents avaient été déployés dans cette opération. 

AU total, 500 personnes participaient aux secours, a annoncé Yannis Oikonomou dans sa déclaration. 

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