Au lendemain de son acquittement en appel par un tribunal du nord-est de Iran, le français Benjamin Brière, condamné lors d'un premier procès pour espionnage, est toujours emprisonné.
Les proches du touriste français en appellent au gouvernement iranien, afin que la décision de justice soit respectée. Benjamin Brière, détenu en Iran depuis mai 2020 et condamné le 25 janvier dernier à huit ans de prison pour espionnage, a été acquitté le 15 février, mais reste né incarcéré.
L'avocat du prisonnier, maître Philippe Valent, a dénoncé auprès de l'AFP que, malgré la décision de justice, son client avait été «bloqué in extremis au dernier moment».«Il avait préparé ses affaires pour sortir. C'est absolument monstrueux», a expliqué le représentant de Benjamin Brière, arrêté le 26 mai 2020 pour avoir pris des «photographies de zones interdites» avec un drone de loisirs dans un parc naturel.
Il y a près de quinze jours, la cour d'appel de la province de Khorasan-e-Razavi (nord-est du pays) avait prononcé l’acquittement du Français en raison de l'absence «de preuve suffisante pour établir le crime». «Nous réclamons le respect par le régime iranien des décisions de justice», a ajouté le conseil.
Il poursuit sa grève de la faim
«On est dans l'incompréhension totale», a déclaré la sœur du prisonnier, Blandine Brière, qui a pu lui parler ce dimanche. D'après elle, la famille du touriste n'avait «jusqu'à présent pas rendu publique la décision de justice dans l'espoir que la situation se débloque».
«Il est dans un ascenseur émotionnel», a témoigné Blandine, expliquant que son frère poursuivait sa grève de la faim, qu'il avait démarré le 28 janvier dernier.
«Il est très affaibli physiquement», a précisé la sœur de Benjamin, coutumier de ce procédé qu'il avait déjà utilisé en décembre 2022, pour dénoncer ses conditions de détention. Au total, six ressortissants français sont incarcérés en Iran.