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Emploi : l’écart entre les sexes au travail est bien pire qu’on ne le pense, alerte l’ONU

Grâce à un nouvel indicateur, les données de l’Organisation internationale du travail (OIT) démontrent que «les femmes ont encore beaucoup plus de mal à trouver un emploi que les hommes». «Globalement, pour chaque dollar de revenu du travail que gagnent les hommes, les femmes ne gagnent que 51 centimes», relève l’organisation. [REUTERS/Stefan Wermuth]

Grâce à un nouvel indicateur, les données de l’Organisation internationale du travail (OIT) démontrent que «les femmes ont encore beaucoup plus de mal à trouver un emploi que les hommes».

Avant la Journée internationale des droits des femmes, ce mercredi 8 mars, l’ONU a alerté sur un constat préoccupant : les femmes ont plus de mal qu'on ne le pensait à accéder au travail. L'écart des conditions de travail et de rémunération s'est à peine réduit entre les sexes en vingt ans. C’est un nouvel indicateur de l'Organisation internationale du travail (OIT) qui a permis de mieux quantifier les personnes sans emploi souhaitant travailler, un outil plus efficace que les méthodes actuelles de mesure du chômage.

«Il brosse un tableau beaucoup plus sombre de la situation des femmes dans le monde du travail que le taux de chômage plus couramment utilisé», a affirmé l'ONU dans un communiqué. «Les nouvelles données montrent que les femmes ont encore beaucoup plus de mal à trouver un emploi que les hommes», explique l'OIT. Selon les données, il résulte que 15% des femmes en âge de travailler dans le monde aimeraient occuper un emploi mais ce n’est pas le cas. Chez les hommes, cela représente 10,5%. L’ONU insiste sur le fait que «cet écart entre les sexes est resté pratiquement inchangé depuis deux décennies».

Un déficit d’emploi élevé dans les pays à faible revenu

En revanche, les taux de chômage officiels des femmes et des hommes restent très similaires. Pour l’OIT, cela s’explique par le fait que les critères utilisés pour déterminer officiellement quelqu’un comme étant un chômeur excluent les femmes de manière disproportionnée. Par exemple, des activités comme le travail domestique non rémunéré empêchent souvent les femmes de travailler, mais aussi de rechercher activement un emploi. Autant de critères pour être considérées comme étant au chômage. Ce déficit d’emploi est particulièrement élevé dans les pays à faible revenu.

L’accès à l’emploi n’est pas le seul domaine pointé du doigt dans ce rapport. Les femmes sont aussi surreprésentées dans certains types d’emplois vulnérables. Certaines, par exemple, aident dans l’entreprise d’un proche plutôt que d’être à leur propre compte. «Cette vulnérabilité, associée à des taux d'emploi plus faibles, pèse sur les revenus des femmes», a précisé l'OIT. «Globalement, pour chaque dollar de revenu du travail que gagnent les hommes, les femmes ne gagnent que 51 centimes», relève l’organisation.

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