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Richard Gere appelle Washington à soutenir le Tibet

L’acteur accuse les autorités chinoises de séparer des familles tibétaines, d’interdire leur langue ou encore de détruire des sites religieux. [Anna Moneymaker / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

Fervent défenseur des droits de l’Homme et de la cause tibétaine, l’acteur Richard Gere a fait une apparition devant le Capitole mardi où il a salué la rare démonstration bipartite de soutien à un projet de loi pour se dresser contre les abus de la Chine dans la région tibétaine.

L'acteur américain Richard Gere s'est indigné mardi de la «cruauté» des politiques chinoises au Tibet, au moment où le Congrès américain débat des moyens de faire pression sur Pékin concernant les violations présumées des droits humains dans cette province. «Avez-vous déjà vu un événement où les Démocrates et les Républicains s'entendent aussi bien?», a demandé la star de «Pretty Woman» alors qu'il se tenait entouré d'un certain nombre d’hommes politiques pour une conférence de presse organisée devant le Capitole.

«Nous sommes à un moment où nous réévaluons nos relations avec le parti communiste chinois – peuvent-ils jamais dire la vérité ?», a ajouté l’acteur, qui a découvert le bouddhisme à la fin des années 1970 après avoir rencontré des moines bouddhistes tibétains au Népal et est par la suite devenu un ami du Dalaï Lama, en exil en Inde après la prise de contrôle du Tibet par les Chinois.

L'acteur a exhorté les élus américains à voter une loi qui marquerait le soutien américain au peuple tibétain. Ce projet de loi modifierait notamment la loi sur la politique tibétaine de 2002 pour ordonner au département d'État de publier des rapports périodiques sur la lutte contre la désinformation sur le Tibet de la part du gouvernement chinois. Le président de la commission des affaires étrangères Michael McCaul, a déclaré qu'il avait promis à Richard Gere que la loi sur le Tibet libre obtiendrait une majorité au sein de la commission des affaires étrangères afin qu'il puisse «l'amener à l'étage de la Chambre».

Cruautés et violences

Richard Gere, qui a déjà défendu la cause du Tibet plusieurs fois au Congrès, a accusé la Chine de «cruauté, de violence collective et de persécution» contre les Tibétains. Il a accusé les autorités chinoises de séparer des familles tibétaines, d'interdire leur langue ou encore de détruire des sites religieux. Il a en outre assuré que le peuple tibétain était opprimé par un «système de surveillance omniprésent». Il a appelé les Etats-Unis et leurs alliés à «parler d'une seule voix» pour appeler Pékin à reprendre les négociations en vue d'une «autonomie» des Tibétains.

Le Tibet est dirigé d'une main de fer par la Chine depuis les années 1950. Nombre de Tibétains en exil accusent la Chine de répression et de torture, et affirment qu'elle cherche à effacer leur culture.

Environ un million d'enfants tibétains ont été séparés de leurs familles et assimilés de force dans des pensionnats, ont dénoncé en février trois rapporteurs spéciaux de l'ONU. 

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