Kim Jong-un, le dirigeant de la Corée du Nord, a ordonné ce mercredi 19 avril le lancement du premier satellite espion de reconnaissance militaire du pays, dont la construction vient d’être achevée.
La date de lancement reste encore inconnue. Achevé en avril, le premier satellite espion de reconnaissance militaire de la Corée du Nord devrait être lancé prochainement, a ordonné le dirigeant du pays Kim Jong-un.
Cette annonce s’est faite à l’occasion d'une visite de l'agence spatiale nord-coréenne, où Kim Jong-un a exigé «que le premier satellite espion de reconnaissance militaire (de la Corée du Nord), achevé en avril, soit lancé à la date prévue», d’après l'agence de presse officielle KCNA.
Accompagné de sa fille, Kim Jong-un a par la suite inspecté l’Administration nationale du développement aérospatial (NADA), sans donner plus de précisions sur la date de lancement. S'adressant au personnel de l'agence spatiale, il a réclamé le déploiement de «plusieurs satellites de reconnaissance sur différentes orbites».
Néanmoins, pour le dirigeant de la Corée du Nord, se doter d’une technologie de reconnaissance militaire représente «une tâche primordiale à accomplir», notamment pour contrer ce qu'il a qualifié de menaces et d'agression de la part de Séoul et Washington.
Une technologie qui inquiète
Pour rappel, cette déclaration est intervenue quelques jours après seulement que Pyongyang a assuré avoir réussi le premier lancement de son nouveau missile balistique intercontinental (ICBM) à combustible solide au-dessus du Nord du Japon, une avancée majeure pour le programme d'armement nord-coréen.
Rien qu’en décembre 2022, la Corée du Nord avait déclaré avoir conduit un «test final important» dans le développement d'un satellite espion. Des assertions aussitôt remises en question par des experts qui avaient affirmé que la qualité des images, censées avoir été prises depuis un satellite, était mauvaise.
Toutefois, le développement d’un satellite espion de reconnaissance militaire était bel et bien l’un des projets majeurs du programme de défense nord-coréen présenté par Kim Jong-un en 2021.
A noter que la Corée du Nord a récemment multiplié ses essais de missiles balistiques et avait déclaré l'an dernier que son statut de puissance nucléaire était «irréversible», fermant définitivement la porte à toute négociation sur son désarmement.
Washington et Séoul ont en conséquences, renforcé leur coopération militaire et multiplié les manœuvres conjointes de grande ampleur dans la région, ce qui a provoqué l'ire de Pyongyang, qui considère ces exercices comme des répétitions générales à une invasion de son territoire.