La Ligue arabe a décidé de réintégrer en son sein la Syrie, pourtant mise au ban de l’organisation depuis 2011. Pourquoi un tel changement ?
Cela faisait onze ans que la Syrie avait été mise à l’écart de la Ligue arabe. La sanction a pris fin dimanche 7 mai, avec un retour parmi l’organisation, qui compte vingt-deux membres.
Exclue en novembre 2011 après les violentes répressions menées par le régime de Bachar al-Assad contre le soulèvement populaire qui parcourait le pays, la Syrie a renoué des liens avec certains pays membres depuis le début de l’année, notamment l’Arabie saoudite.
Un réchauffement des relations accéléré par le séisme de cet hiver
Le violent séisme ayant touché la Turquie et la Syrie en février a poursuivi ce réchauffement des relations. Le pays a reçu le soutien humanitaire de nombreux membres et le président al-Assad avait reçu des appels de la Jordanie ou de l’Egypte.
En avril, c’est la Turquie qui avait estimé le temps arrivé de renouer des liens avec son voisin. Celui-ci continue cependant de demander aux forces armées turques de quitter le nord du pays, où elles se trouvent depuis 2016 dans le cadre d'une opération qui visait à y chasser Daesh, tout en s’en prenant aux Kurdes. Dans la foulée, la Tunisie avait nommé un ambassadeur à Damas.
Ce retour des relations diplomatiques entre le régime de Bachar al-Assad et plusieurs pays de la Ligue a donc permis à la Syrie d’y retrouver sa place, même si la guerre civile n’est pas terminée.