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Destruction du barrage ukrainien : faut-il craindre une catastrophe nucléaire ?

Alors que Moscou et Kiev s’accusent mutuellement, ce mardi 6 juin, d’avoir détruit partiellement le barrage de Kakhovka dans le sud de l’Ukraine, cet événement fait ressurgir un potentiel danger nucléaire avec la centrale de Zaporijjia, située à 150 km.

La centrale nucléaire de Zaporijjia est-elle en danger ? C’est la question légitime que se posent les Ukrainiens ce mardi matin, alors qu’à 150 km de là, dans la région de Kherson, le barrage hydroélectrique de Kakhovka a été partiellement détruit à la suite d’une explosion dans la nuit.

Si pour le moment Kiev et Moscou s’accusent mutuellement, le danger de «catastrophe nucléaire» à la centrale de Zaporijjia «augmente rapidement», a averti mardi un conseiller à la présidence ukrainienne.

«Le monde se retrouve une fois de plus au bord d'une catastrophe nucléaire, car la centrale nucléaire de Zaporijjia a perdu sa source de refroidissement. Et ce danger augmente désormais rapidement», a déploré Mykhaïlo Podoliak dans un message adressé à des journalistes.

Pas de danger «immédiat» pour l’AIEA

Néanmoins, d’après l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), il n’y aurait «pas de danger nucléaire immédiat» à la centrale de Zaporijjia, bien qu'elle se trouve à moins de 200 km du barrage.

«Les experts de l'AIEA» présents sur le site «surveillent de près la situation», a ajouté l'instance onusienne dans un tweet, alors que la centrale utilise l'eau du fleuve pour refroidir le combustible des cœurs des réacteurs.

De son côté, le directeur de la centrale, installé par l'occupation russe, a estimé qu'«à l'heure actuelle, il n'y a pas de menace pour la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Cinq blocs sont arrêtés à froid, l'un est à ‘l'arrêt à chaud’. Le niveau de l'eau du bassin de refroidissement n'a pas changé», a-t-il confirmé sur Telegram.

Pour rappel, le barrage de Kakhovka, qui été pris dès le début de l'offensive russe en Ukraine en février dernier, permet notamment d'alimenter en eau la péninsule de Crimée, annexée en 2014 par Moscou. Il s'agit notamment de l'une des plus grandes infrastructures de ce type en Ukraine.

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