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Guerre en Ukraine : ce que l’on sait de la destruction partielle d'un barrage hydroélectrique dans la région de Kherson

Le barrage hydroélectrique de Kakhovka, situé dans les zones de la région de Kherson occupées par la Russie dans le sud de l'Ukraine, a été partiellement détruit mardi 6 juin, Moscou et Kiev s'accusant mutuellement d'en être responsables.

Un Conseil de sécurité convoqué d’urgence. C’est l’une des premières mesures qu’a prises le président ukrainien Volodymyr Zelensky, après une explosion ce mardi sur le barrage hydroélectrique de Kakhovka dans les zones occupées de la région de Kherson. La présidence ukrainienne accusant la Russie d’avoir fait «sauter» le barrage.

Les Ukrainiens accusent directement la Russie d’acte «terroriste» et de «crime de guerre», affirmant que Moscou a fait «sauter» le barrage pour freiner l’offensive ukrainienne prévue depuis plusieurs mois.

Quelque 16.000 personnes en zone «critique»

Plusieurs villages ont été «complètement ou en partie» inondés dans le pays, et des habitants ont commencé à être évacués, a annoncé mardi matin un responsable ukrainien : «environ 16.000 personnes se trouvent en zone critique», a déclaré sur les réseaux sociaux Oleksandre Prokoudine, chef de l'administration militaire de la région de Kherson.

Mais le barrage n’étant «que» partiellement détruit, aucune grande localité ne serait menacée d'inondation pour le moment, ont affirmé de leur côté les autorités locales installées par Moscou.

«Selon les services de secours, l'eau est montée (...) à un niveau d'entre 2 et 4 mètres ce qui ne menace pas les grandes localités» situées plus bas que le barrage le long du fleuve, a ainsi déclaré sur Telegram Andreï Alekseïenko, chef du gouvernement de la région de Kherson, installé par la Russie.

«Pas de danger nucléaire immédiat»

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a estimé de son côté qu'il n'y avait «pas de danger nucléaire immédiat» à la centrale de Zaporijjia, après la destruction partielle du barrage hydroélectrique de Kakhovka sur le fleuve Dniepr 150 km plus loin.

«Les experts de l'AIEA» présents sur le site «surveillent de près la situation», a ajouté l'instance onusienne dans un tweet, alors que la centrale utilise l'eau du fleuve pour refroidir le combustible des cœurs des réacteurs.

«A l'heure actuelle, il n'y a pas de menace pour la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Cinq blocs sont arrêtés à froid, l'un est à ‘l'arrêt à chaud’. Le niveau de l'eau du bassin de refroidissement n'a pas changé», a également confirmé sur Telegram le directeur, installé par l'occupation russe.

Pour rappel, le barrage de Kakhovka, pris dès le début de l'offensive russe en Ukraine, permet notamment d'alimenter en eau la péninsule de Crimée, annexée en 2014 par Moscou. Aménagé sur le fleuve Dniepr en 1956, pendant la période soviétique, l'ouvrage est construit en partie en béton et en terre. Il s'agit de l'une des plus grandes infrastructures de ce type en Ukraine.

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