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Grèce : un prêtre suspendu pour avoir autorisé des adolescentes à servir l'office

Le père Alexandros Kariotoglou a été suspendu «oralement» de ses fonctions par le chef de l’Église orthodoxe grecque, Monseigneur Iéronymos. [Andreas SOLARO / POOL / AFP]

Un prêtre orthodoxe d'Athènes a été suspendu par sa hiérarchie religieuse pour avoir permis à deux adolescentes de participer à la liturgie en tant que servantes d'autel. Une pratique interdite dans l'église orthodoxe.

Des règles historiques auxquelles on ne peut déroger. D’après les informations de l’AFP, un prêtre orthodoxe grec a été suspendu par le chef de son Église pour avoir autorisé deux adolescentes à servir lors d’un office.

Le père Alexandros Kariotoglou a été suspendu «oralement» de ses fonctions par le chef de l’Église orthodoxe grecque, Monseigneur Iéronymos, a expliqué la paroisse de Saint Nicolas Ragavas située à Plaka, centre historique de la capitale grecque.

La polémique a éclaté suite à la publication d’une photo de deux filles vêtues d'habits ecclésiastiques publiée sur Twitter après un office dominical. Une photo qui a fait un véritable tollé sur les réseaux sociaux en Grèce. «Depuis quand autorise-t-on aux filles à porter des habits ecclésiastiques? Cela constitue une distorsion de la tradition de l'Église», a écrit sur son compte twitter la personne ayant publié la photo.

Les Grecs divisés

Très conservatrice et puissante, notamment opposée aux relations homosexuelles et préconjugaux ainsi qu’à l’avortement, l’Église orthodoxe ne permet pas la participation des femmes à la liturgie, les servants d’autel étant habituellement de jeunes garçons.

«Nous exprimons notre plein soutien au prêtre de notre paroisse» et «nous avons confiance dans les procédures définies» par Monseigneur Iéronymos «pour la solution à ce problème», a indiqué un communiqué de la paroisse publié sur sa page Facebook.

Cependant, certains internautes ont dénoncé l’Église de Grèce, les accusant de se soumettre aux fondamentalistes. Une Église qui accumule les polémiques depuis quelques années : lors de la pandémie du Covid-19, elle avait ainsi résisté à suspendre les communions et les offices.

En 2022, un haut dignitaire orthodoxe avait provoqué un tollé après avoir déclaré que le viol impliquait «le consentement de la femme» et n'entrainait «pas de grossesse» sans être sanctionné par la suite.

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