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Disparition de Claude Barzotti : comment l'interprète du «Rital» a chanté les louanges de la communauté italienne

Le chanteur belge est mort des suites d'un cancer du pancréas, a annoncé ce samedi son manager. [Martine ARCHAMBAULT / AFP]

Ce samedi 24 juin, le chanteur belge Claude Barzotti est décédé d'un cancer du pancréas à l'âge de 69 ans. D'origine italienne, l'artiste a fièrement assumé ses origines transalpines à travers son plus grand tube, «Le Rital».

Il était Rital et il l'est resté jusqu'à la fin. Le chanteur italo-belge Claude Barzotti est mort à l'âge de 69 ans d'un cancer du pancréas, a annoncé ce samedi son manager. Sa musique lancinante a marqué les esprits dans les années 1980, avec «Aime moi», «Je ne t'écrirai plus» et surtout «Le Rital», un tube au caractère très politique.

Si Claude Barzotti est né à Châtelet, en Belgique, il a vécu en Italie jusqu'à ses 18 ans dans la commune de Cantiano, dans la province de Pesaro et Urbino. Son nom de naissance est d'ailleurs Francesco, Claude étant un prénom de scène, à l'instar de Frédéric François, de son vrai nom Francesco Barracato.

Une origine italienne revendiquée

Sa carrière décolle ensuite grâce à son titre «Madame», qui s'est vendu à plus de 200.000 exemplaires en 1983. La même année, «Le Rital» le propulse au sommet, avec 1,5 million de ventes et plusieurs semaines passées au sommet du top 50. Si le rythme adouci tend à rendre la chanson douce et romantique, le sous-texte qui la parsème la rend plus profonde qu'il n'y paraît.

Ainsi, Claude Barzotti se livre à l'exercice de l'autobiographie d'un enfant tiraillé par ses origines. «J'aurais voulu m'appeler Dupond. Avoir les yeux un peu plus clairs. Je rêvais d'être un enfant blanc», entonne-t-il dès le premier couplet.

Avant de poursuivre : «On me l'a assez répété. J'ai les cheveux couleur corbeau. Je viens du fond de l'Italie. Et j'ai l'accent de mon pays. Italien jusque dans la peau». Ici, l'artiste rappelle la stigmation subit par une partie des personnes d'origine italienne, après les vagues d'immigration du début de siècle.

Le chanteur va ensuite louer sa culture dans le deuxième couplet, assumant fièrement ce qui fait une partie de lui. «J'aime les amours de Vérone. Les spaghettis, le minestrone. Et les filles de Napoli. Turin, Rome et ses tifosis». L'homme transmet ainsi son attachement envers son Italie de cœur, tout en chantant en français, sa langue «d'adoption».

Claude Barzotti n'a ensuite jamais connu de succès à l'égal du «Rital», qui est devenu son surnom officieux par ses admirateurs. Comme de nombreux artistes, il a vécu de longues traversées du désert et des résurrections. Sa fin de carrière a été plus tragique, poussée vers la sortie par la maladie qui prenait le dessus.

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