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Etats-Unis : Mike Pence appelle à une interdiction nationale de l’avortement au-delà de 15 semaines de grossesse

Mike Pence a annoncé sa candidature à la primaire républicaine pour l'élection présidentielle de 2024 il y a quelques semaines Mike Pence a annoncé sa candidature à la primaire républicaine pour l'élection présidentielle de 2024 il y a quelques semaines. [REUTERS/Evelyn Hockstein]

L’ancien vice-président et candidat à la présidentielle de 2024, le Républicain Mike Pence, a appelé ce week-end à une interdiction nationale de l'avortement au-delà de 15 semaines de grossesse.

Selon lui, l’abrogation du droit fédéral à l'avortement décidée par la Cour suprême ne suffit pas. Mike Pence, l’ancien vice-président de Donald Trump et candidat à la présidentielle de 2024, souhaiteraient que les Etats-Unis soient encore plus restrictifs sur le droit à l’avortement. 

Il y a un an, la Cour suprême américaine avait pris la décision de révoquer l’arrêt Roe v. Wade, qui garantissait le droit fédéral d’avorter aux Américaines. Depuis, chaque Etat a pu mettre en place sa propre législation en la matière, les plus conservateurs l’interdisant totalement, et les plus progressistes continuant à garantir ce droit. 

Dans une interview accordée à Fox News dimanche, Mike Pence a déclaré : «Ce week-end, nous célébrons une victoire historique : il y a un an, la Cour suprême des Etats-Unis a renvoyé Roe v. Wade aux oubliettes de l'histoire. Je ne pourrais pas être plus fier des quelque 20 Etats qui ont mis en place des protections pour les enfants à naître et qui soutiennent les femmes confrontées à des grossesses difficiles.»

L’ancien vice-président de Donald Trump a notamment appelé à la mise en place d’une «norme minimale», avec une interdiction totale de l'avortement dans l’ensemble des Etats-Unis à partir de 15 semaines de grossesse, qu’il mettrait en place s’il est élu à la présidence. 

Depuis l’arrêt de Roe v. Wade, les Etats ont eu le choix concernant la règlementation de l’avortement. Dans plusieurs Etats défendant ce droit, comme l’Oregon, le Nouveau-Mexique, le Colorado, le droit à l’IVG n’est pas conditionné à l’âge gestationnel. En Californie ou dans l’Etat de New-York, il n’est interdit qu'à partir de la «viabilité» du fœtus, soit entre 24 et 26 semaines de grossesse.  

Les Américains divisés

«Cela alignerait la législation américaine sur celle de la plupart des pays européens qui interdisent littéralement l'avortement après 12 ou 15 semaines», a-t-il ajouté. En France, le délai légal pour pratiquer une IVG a été rallongé en 2022, passant de 12 à 14 semaines de grossesse. Le délai est également de 14 semaines en Espagne, 12 en Allemagne, en Belgique ou encore au Danemark. Cependant, certains pays, notamment la Suède et les Pays-Bas, autorisent l’avortement jusqu’à 18 et 24 semaines de grossesse. 

«Une majorité décisive d'Américains soutiendrait une législation interdisant l'avortement après que les enfants à naître sont capables de ressentir de la douleur à partir de la quinzième semaine», a-t-il avancé. Toutefois, selon un sondage YouGov pour CBS News publié la semaine dernière, 63% des Américains se disent contre une interdiction de l’avortement au niveau national, et 55% souhaitent une loi nationale pour, au contraire, protéger le droit à l’avortement. 

Contrairement à ses adversaires à la primaire républicaine, Mike Pence, qui se définit comme un «pro-vie», a donc fait des déclarations très claires sur ses ambitions en matière de droit à l’avortement. Le sujet est plutôt sensible du côté du Grand Old Party, les candidats à la présidentielle craignant à la fois de ne pas être assez ferme pour leur électorat catholique, et à l’inverse trop conservateur pour les Républicains plus modérés ou l’aile droite des Démocrates qu’ils souhaiteraient convaincre. 

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