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Cap-Vert : plus de 60 migrants présumés morts après le naufrage de leur embarcation

Les autorités ont pu sauver 38 occupants de l'embarcation. [Reuters]

Plus de 60 migrants partis des côtes sénégalaises à bord d'une pirogue pour se rendre dans les îles Canaries sont présumé morts. Leur embarcation a été retrouvée lundi, à environ 277 km des côtes de l’île de Sal au Cap-Vert.

Une pirogue utilisée par des migrants pour relier les Canaries depuis le Sénégal a été retrouvée lundi à près de 300 km des côtes du Cap-Vert, a annoncé l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Le nombre de personnes décédées est estimé à environ 63, celui des survivants est de 38, dont quatre enfants de 12 à 16 ans, selon une porte-parole de l’OIM.

Les autorités capverdiennes ont été alertées par un navire de pêche espagnol qui a repéré l’embarcation à environ 277 km de l’île cap-verdienne de Sal et à une distance d’environ 600 km du Sénégal. En plus des 38 personnes rescapées, les secours ont trouvé les dépouilles de 7 personnes, a rapporté la porte-parole de l'agence onusienne.

Les premiers rapports suggèrent que le navire avait coulé, mais il a été précisé par la suite qu’il avait été retrouvé à la dérive.

Une route meurtrière pour les migrants 

Selon des témoignages cités par le ministère sénégalais des Affaires étrangères, l’embarcation aurait quitté la région de Fass Boye à l’ouest du Sénégal, le 10 juillet, avec 101 passagers à bord. «Généralement, lorsque des personnes sont portées disparues à la suite d'un naufrage, elles sont présumées mortes», a déclaré la porte-parole.

La route atlantique de l’Afrique de l’Ouest aux îles Canaries est connue pour être l’une des plus meurtrières pour les migrants. En 2022, environ 500 personnes sont mortes en tentant d’atteindre l’Espagne continentale par les Canaries, alors que 126 personnes sont mortes ou ont disparu sur cette route au cours des derniers 6 mois de cette année, selon l’OIM.

Alors que le débat sur les migrations est au cœur de l’actualité politique européenne, l’agence européenne des gardes-frontières a déclaré que les arrivées irrégulières avaient augmenté de 13% entre janvier et juillet pour atteindre 176.100, un nombre jamais atteint depuis 2016. Même si le flux d’Afrique vers l’Europe a doublé depuis les années 1990, la proportion mondiale de la migration africaine vers l’Europe reste minoritaire.

Selon l’Institut Montaigne, les Africains quittent leur pays mais pour se rendre chez leurs voisins : seuls 700.000 à 800.000 émigrent hors du continent africain.

«Contrairement à ce mythe tenace qui est tenu, les routes de la migration africaine mènent rarement à l’Europe. Plus des trois quarts des Africains restent à l’intérieur du continent», a estimé récemment sur RFI la chercheuse Sylvie Bredeloup.

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