En direct
A suivre

Affaire Luis Rubiales : les championnes du monde espagnoles se mettent en grève

Le texte, déjà signé par 81 joueuses, reste ouvert à d'autres signatures. [PA Images / Icon Sport]

L'affaire du baiser forcé n'en finit plus de rebondir. Ce vendredi soir, les 23 joueuses de l’équipe nationale espagnole ont annoncé qu'elles refusaient de rejouer sous la direction de Luis Rubiales, après le refus de démissionner de ce dernier.

La Roja féminine en grève. Après avoir été couronnées championnes du monde en Australie ce dimanche 20 août, les 23 joueuses de l’équipe nationales d’Espagne ont annoncé qu’elles refusaient de rejouer pour leur sélection sous la direction actuelle de la fédération, dirigée par Luis Rubiales. Cette décision fait suite au baiser forcé du président du football espagnol sur la joueuse Jenni Hermoso lors de la cérémonie de remise de médailles.

«Après tout ce qui est arrivé lors de la remise des médailles du Mondial féminin, toutes les joueuses signataires du présent texte n'honoreront pas une prochaine convocation si les dirigeants actuels sont maintenus» a déclaré l’équipe dans un communiqué relayé par le syndicat Ftpro. Ce dernier défend notamment les intérêts de la joueuse impliquée dans l’incident. 

Le texte, déjà signé par 81 joueuses, reste ouvert à d'autres signatures, a précisé le syndicat.

Un peu plus tôt dans la journée, Luis Rubiales avait annoncé qu’il ne démissionnerait pas de son poste. «Un bisou consenti va me faire partir ? Je vais lutter jusqu’au bout. Jusqu’au bout. J’espère que la loi sera appliquée», avait-il lancé devant l’assemblée extraordinaire de la fédération espagnole. 

Cette décision a suscité de nombreuses réactions, notamment de la part de la vice-présidente du gouvernement, Nadia Calviño, qui a qualifié le comportement de l’homme d’«inacceptable». Yolanda Díaz, ministre du Travail, a également exprimé son soutien à la joueuse, en affirmant que «Rubiales ne peut pas continuer à son poste».

«Je me suis sentie vulnérable et victime d'une agression»

De son côté, Jenni Hermoso a souligné qu'elle n'avait «à aucun moment consenti à ce baiser». 

«Je me suis sentie vulnérable et victime d'une agression, d'un acte impulsif et sexiste, déplacé et sans aucun consentement de ma part», a également longuement expliqué la N.10 espagnole dans un communiqué publié ce vendredi soir sur ses réseaux sociaux.

Cette affaire qui secoue le monde du football espagnol devrait connaitre encore de nombreux rebondissements.

Car Luis Rubiales fait également l’objet d’une procédure disciplinaire lancé par la FIFA. 

En outre, pour rappel, embrasser une personne sans son consentement est considéré en Espagne comme une agression sexuelle.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités