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L'UE doit intégrer de nouveaux membres «d'ici à 2030», selon le président du Conseil européen

Charles Michel juge cet objectif «ambitieux, mais nécessaire». [Jean-Christophe VERHAEGEN / AFP]

Ce lundi 28 août, lors d'une conférence en Slovénie, le président du Conseil européen, Charles Michel, a appelé à l'intégration de nouveaux pays membres au sein de l'Union européenne (UE).

Il est temps d'élargir l'Union européenne. C'est ce qu'a affirmé le président du Conseil européen, Charles Michel, ce lundi 28 août lors d'une conférence à l'occasion du Forum stratégique de Bled, en Slovénie. Selon lui, l'UE doit se tenir prête à intégrer de nouveaux membres «d'ici à 2030».

«Alors que nous préparons le prochain agenda stratégique de l'UE, nous devons nous fixer un objectif clair, a-t-il développé. C'est ambitieux, mais nécessaire. Cela montre que nous sommes sérieux.»

Cinq pays des Balkans occidentaux, dont les dirigeants sont rassemblés à Bled lors de ce Forum stratégique, sont candidats à l'adhésion. Il s'agit de l'Albanie, de la Bosnie, de la Macédoine du Nord, du Monténégro et de la Serbie. Certains d'entre eux ont entamé des négociations avec l'UE depuis plus de dix ans. La Turquie est également un pays candidat, mais les négociations d'adhésion ont été gelées en 2018.

L'Ukraine et la Moldavie ont également fait une demande et l'ouverture de négociations d'adhésion les concernant devra être discutée par les dirigeants des Vingt-Sept lors de leurs prochains sommets. Les deux pays ont obtenu le statut de candidat en juin 2022, quelques mois après le début de la guerre en Ukraine. La Commission européenne doit présenter ses recommandations concernant leur potentielle adhésion à l'automne.

Des réformes et du «courage politique»

Reconnaissant la «lenteur» du «cheminement vers l'UE», Charles Michel a suggéré que la nouvelle approche d'«intégration progressive» décidée par les Vingt-Sept permette aux pays candidats de participer à certaines politiques européennes, notamment la Défense et la sécurité, à partir du moment où ils sont jugés prêts. Et donc potentiellement avant d'avoir rempli toutes les conditions pour rejoindre le bloc.

«Intégrer de nouveaux membres dans notre Union ne sera pas facile. Cela affectera nos politiques, nos programmes et leurs budgets. Cela va requérir des réformes politiques, et du courage politique», a admis le président du Conseil européen, rejoignant Emmanuel Macron sur ce point.

A l'ouverture de la Conférence annuelle des ambassadrices et ambassadeurs de France, ce lundi 28 août, le président français a en effet lui aussi estimé que l'Union européenne doit «accepter plus d'intégration».

Reconnaissant qu'«une Europe à 27» est «assez compliquée à faire évoluer sur les sujets essentiels», Emmanuel Macron s'est dit conscient que «ce ne sera pas plus simple à 32 ou 35». Il juge toutefois indispensable d'avoir cette «audace» pour «accepter plus d'intégration sur certaines politiques» et même «plusieurs vitesses de cette Europe».

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