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Royaume-Uni : les autorités vont recourir aux tests osseux pour vérifier l’âge des migrants

La fiabilité des tests est souvent remise en cause. [©Toby Melville/REUTERS]

Le gouvernement britannique a annoncé ce mardi 12 septembre qu’il comptait désormais recourir aux controversés tests osseux pour déterminer l’âge des migrants prétendant être des mineurs.

L’immigration illégale, la lutte prioritaire du Royaume-Uni. Dans le cadre d’un ensemble de nouvelles dispositions qui seront présentées au Parlement dans la semaine, le gouvernement britannique a annoncé ce mardi l’usage de tests osseux pour déterminer l’âge des migrants prétendant être mineurs.

Et pour cause, cette annonce marque une «nouvelle étape cruciale» dans la lutte du pays contre l’immigration illégale, a affirmé le ministre de l’immigration, Robert Jenrick. Ce projet «autorisera l'utilisation des radiographies pour déterminer scientifiquement l'âge» d'une personne lorsque la question se pose. Les radios des dents, des os des mains et des poignets et des IRM des genoux et des clavicules pourront être pratiquées.

Des tests réellement fiables ?

Le gouvernement entend ainsi éviter que des migrants majeurs ne se fassent passer pour des mineurs et bénéficient ainsi d'une assistance spécifique. A noter que ces tests sont utilisés dans plusieurs pays d'Europe mais ils sont très contestés à la fois par des médecins et par les associations d'aide aux migrants, qui mettent en doute leur fiabilité.

D’autant plus qu’entre 2016 et juin 2023, il y a eu 11.275 cas de litiges sur l'âge des demandeurs d'asiles et dans près de la moitié des cas (5.551), les personnes concernées ont finalement été considérées comme des adultes, a justifié le ministère.

Ces derniers mois, le gouvernement a nettement renforcé sa législation pour tenter d'enrayer l'arrivée de migrants illégaux sur son sol, en particulier en traversant la Manche depuis la France à bord d'embarcations de fortune.

L'an dernier, plus de 45.000 personnes sont arrivées par cette traversée et plus de 23.000 depuis le début de cette année. La plupart ont demandé l'asile. Cela a entraîné un engorgement du système d'accueil et de traitement de ces demandes, avec plus de 175.000 personnes qui attendaient fin juin une décision.

Face aux critiques, le gouvernement a promis de développer des voies «sûres et légales» d'entrée au Royaume-Uni, à l'image des dispositifs prévus pour les réfugiés Ukrainiens fuyant la guerre ou les personnes menacées par les talibans en Afghanistan. 

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