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Australie : quel est ce parasite tueur d'abeilles contre lequel le pays ne peut plus lutter ?

L'Australie a appelé les apiculteurs à se préparer à vivre avec ce parasite. [Annie SPRATT / Unsplash]

L'Australie a renoncé, ce mercredi 20 septembre, à éradiquer un parasite dévastateur, le varroa, à l'origine de la disparition des abeilles à travers la planète.

Le varroa est un parasite craint par les apiculteurs. Dans l'espoir d'empêcher sa propagation, les autorités australiennes ont détruit plus de 14.000 ruches contaminées. Mais, le plan d'éradication, de 64 millions de dollars (60 millions d'euros), n'a pas abouti, a-t-on appris ce mercredi 20 septembre. Le pays a alors appelé les apiculteurs à se préparer à vivre avec le varroa. Un parasite qui inquiète le pays.

Selon le gouvernement australien, ce parasite représente le «fléau» le plus important pour les abeilles à miel à travers le monde.

«Cet acarien aura d'importantes conséquences économiques sur l'agriculture, et il est donc vital que nous nous concentrions sur la manière de nous adapter à Varroa», a déclaré l'écologiste Saul Cunningham.

ennemi numéro un 

Ce parasite, originaire d’Asie du Sud-est, peut anéantir une colonie en 2 ou 3 ans. Les apiculteurs sont en mesure de facilement le détecter puisqu'il est visible à l’œil nu : il mesure entre un millimètre de long et un millimètre et demi de large. Son corps est poilu, aplati et de couleur brune ou rougeâtre, ce qui le rend perceptible lorsqu'il s'accroche aux abeilles.

Cet acarien de la famille des Varroidae s’installe et se reproduit principalement au cœur même des ruches, dans les alvéoles. Il prive les abeilles de leurs nutriments vitaux et affaiblit leurs systèmes immunitaires. 

Les abeilles parviennent parfois à déceler la présence de cet acarien et contrôlent alors sa propagation, en nettoyant les alvéoles contaminées. 

Dans des conditions normales, les deux espèces peuvent cohabiter. La survie d'une colonie dépend du nombre de parasites et de la résistance des abeilles. En Australie, ces dernières, domestiques, se sont révélées coriaces, mais elles jouent actuellement un rôle mineur dans la production de miel ou la pollinisation agricole.  

En France, le premier cas de colonie infectée date de 1982.

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