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Etats-Unis : 480.000 dollars saisis au domicile d'un sénateur, il prétend que c'est «en cas d'urgence»

L'élu de 69 ans a déjà été soupçonné de corruption par le passé. [Kena Betancur / AFP]

Poursuivi pour des faits de corruption, de fraude et d'extorsion, le sénateur américain Robert Menendez a eu droit à une visite du FBI, qui a retrouvé près de 480.000 dollars à son domicile.

Une belle prise pour le FBI. Des enquêteurs du service de la police fédérale ont saisi près de 480.000 dollars au domicile du sénateur Robert Menendez, poursuivi pour des faits de corruption, de fraude et d’extorsion. Et comme le rapportent des médias américains, le sénateur du New Jersey a trouvé une explication quelque peu bancale : il s'agirait d'économies «en cas d’urgence».

Le sénateur démocrate a affirmé qu’il était très rare de voir autant d’argent liquide dans une maison, mais qu’il n’avait pas enfreint la loi. «Depuis 30 ans, je retire des milliers de dollars en liquide de mon compte d'épargne personnel, que je garde en cas d'urgence et en raison de l'histoire de ma famille confrontée aux saisies à Cuba», a-t-il expliqué.

Trois kilos de lingots d’or et une voiture de luxe ont également été découverts par le FBI lors de la perquisition de son domicile.

Des liens douteux avec l'Égypte

Selon Damian Williams, procureur fédéral de New York, Robert Menendez a accepté, entre 2018 et 2022, des «centaines de milliers de dollars» de pots-de-vin de trois résidents de l’État du New Jersey, «utilisant son pouvoir et son influence pour protéger et enrichir ces hommes d'affaires et soutenir le gouvernement égyptien».

La femme du sénateur, Nadine Menendez, aurait également bénéficié d’un emploi plus ou moins fictif dans la société d’un ami, qui aurait organisé plusieurs rencontres entre son époux et des responsables militaires égyptiens, afin de favoriser la vente de matériel militaire américain à l’Égypte.

Âgé de 69 ans, Robert Menendez a refusé de quitter son poste au Sénat américain, alors que de nombreux appels à sa démission ont fusé du côté des républicains. En 2017, il avait déjà fait l’objet d’accusations de corruption, mais sans aucune condamnation finale.

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