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Etats-Unis : qui pourrait succéder à Kevin McCarthy au poste de speaker de la Chambre des représentants ?

La destitution de Kevin McCarthy est due à la rébellion d’une partie des députés républicains La destitution de Kevin McCarthy est due à la rébellion d’une partie des députés républicains [REUTERS/Jonathan Ernst]

Après la destitution de Kevin McCarthy au début du mois, la Chambre des Représentants est toujours sans speaker. Les deux principaux candidats se sont retirés de la course, après avoir échoué à convaincre une majorité de députés et plusieurs nouveaux candidats ont émergé.

La crise persiste au Congrès américain, toujours sans président pour reprendre les travaux parlementaires. Depuis la destitution de Kevin McCarthy le 3 octobre dernier, les députés américains, notamment les Républicains, n’ont pas réussi à élire un nouveau speaker. 

Les deux principaux candidats, Steve Scalise et Jim Jordan, se sont retirés de la course au perchoir après avoir échoué à rallier suffisamment d’élus de leur camp. En effet, les Républicains n’ont qu’une très courte majorité à la Chambre des Représentants (222 sièges contre 212 pour les Démocrates), et ne peuvent donc pas se permettre beaucoup de défection au sein de leur propre camp, puisqu’un candidat doit obtenir au minimum 217 voix pour être élu. 

Cependant, les membres du parti Républicain n’ont pas réussi à s’accorder. Une poignée d’élus proches de Donald Trump ont participé à la destitution de Kevin McCarthy, qu’ils jugeaient trop faible sur un certain nombre de sujets, et trop prompt à s’allier avec les Démocrates. Steve Scalise, le premier candidat à s’être déclaré, n’a lui non plus pas réussi à séduire les Républicains les plus radicaux. Enfin, Jim Jordan, proche de Donald Trump, n’a à l’inverse pas su rassurer les Républicains les plus modérés, et a échoué à réunir les 217 voix nécessaires malgré trois votes organisés la semaine dernière. 

Ce lundi 23 octobre, le parti Républicain a donc organisé un «forum» afin de dégager de nouveaux candidats potentiels pour le poste de speaker. 

Tom Emmer 

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REUTERS/Jonathan Ernst

Tom Emmer, âgé de 62 ans, est un membre de la Chambre des représentants depuis 2015. Il est un élu républicain du Minnesota, et est désormais le nouveau favori pour le perchoir. Depuis le début de l’année, il occupe la fonction de «whip» du parti Républicain, c’est-à-dire qu’il est le parlementaire en charge de la discipline des membres de son camp. Il doit donc veiller à ce que les élus de son parti soient présents lors des votes et appliquent les consignes. Il est donc techniquement le numéro 3 du Grand Old Party (GOP) à la Chambre. 

Il a notamment dirigé avec un certain succès la campagne électorale des Républicains de la Chambre des représentants lors des élections de mi-mandat de 2022, lorsque le GOP a repris la majorité aux Démocrates. Il a désormais le soutien de Kevin McCarthy, l'ancien speaker. 

Kevin Hern 

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REUTERS/Jonathan Ernst

Élu de l’Oklahoma, Kevin Hern, président du Comité d’étude républicain, a déclaré il y a plusieurs jours son intention de concourir pour le poste, et a laissé entendre qu’il pourrait aussi se présenter à l’élection présidentielle de 2024. Membre d’une droite dure au sein des Républicains, Kevin Hern a prêté serment à la Chambre des Représentants en 2018, après avoir passé plusieurs années au sein de la direction du groupe McDonald’s. 

Austin Scott

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REUTERS/Kevin Lamarque

Allié de Kevin McCarthy depuis de longues années, Austin Scott avait vivement critiqué les dissidents parmi les Républicains qui ont voté pour la destitution de l’ancien speaker. Il a annoncé cette semaine son intention de se présenter pour l’élection, espérant pouvoir convaincre à la fois les élus les plus modérés et les plus radicaux au sein de son parti, après avoir cédé sa place à Jim Jordan la semaine dernière. 

Représentant de l’État de Géorgie, il a été élu pour la première fois en 1997. 

Et d'autres... 

Au total, huit candidats ont émergé du forum républicain qui s’est tenu lundi. En plus des trois précédents, on retrouve également Gary Palmer, Mike Johnson, Pete Sessions, Byron Donalds et Jack Bergman. 

Les élus du GOP à la Chambre organisent par ailleurs un vote interne et à huis clos ce mardi pour désigner leur nouveau candidat, qui devra ensuite se soumettre au vote de la Chambre en session plénière. 

Du côté des Démocrates, le candidat Hakeem Jeffries, leader de la minorité à la Chambre, n’a quasiment aucune chance d’accéder au perchoir, à moins que certains élus Républicains trahissent les leurs et votent pour le camp adverse, ce qui reste hautement improbable. 

Autre candidature soulevée par les médias américains, qui serait également une surprise : celle de Donald Trump. En effet, plusieurs élus républicains ont suggéré le nom de l'ancien président pour reprendre le perchoir, car techniquement, le speaker n'a pas besoin d'être un élu de la Chambre pour se présenter. Problème : Donald Trump est visé par plusieurs inculpations au pénal, ce qui l'empêche, selon les règles du Congrès, de briguer la présidence de la Chambre.

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