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États-Unis : Jim Jordan désigné candidat au poste de «speaker» des représentants par les Républicains

La Chambre, contrôlée par les Républicains contrairement au Sénat à majorité démocrate, est quasiment paralysée, depuis la destitution de son «speaker», Kevin McCarthy [Evelyn Hockstein/Reuters]

Lors d'un vote interne, les Républicains ont désigné, ce vendredi, Jim Jordan candidat de son parti pour la présidence de la Chambre des représentants. Le vote pour désigner le nouveau speaker doit avoir lieu ce mardi.

Un des ténors trumpistes républicains, Jim Jordan, a été désigné, vendredi 13 octobre, candidat de son parti, pour la présidence de la Chambre des représentants. Les députés doivent voter ce mardi pour désigner le nouveau speaker, mais une issue à la crise provoquée par la vacance de ce poste stratégique apparaît encore lointaine.

La Chambre, contrôlée par les Républicains - contrairement au Sénat à majorité démocrate - est quasiment à l'arrêt depuis la destitution surprise le 3 octobre de son président, Kevin McCarthy, à la suite d'une fronde interne qui a mis à nu les fractures béantes du parti, à un an de la présidentielle de 2024.

Les États-Unis ne sont actuellement pas en mesure de voter une quelconque nouvelle aide à Israël, allié historique engagé dans une guerre avec le Hamas palestinien. Ni même une enveloppe supplémentaire pour l'Ukraine envahie par la Russie, en discussion depuis des semaines. Le Congrès doit par ailleurs voter le budget de l'État fédéral avant le 17 novembre, au risque de tomber dans le «shutdown», la paralysie de l'administration. 

Deux votes ont été organisés au sein du groupe parlementaire républicain, déchiré entre élus modérés et trublions gravitant dans l'orbite de l'ex-président Donald Trump. Le premier avait été remporté de peu par Steve Scalise, chef de la majorité républicaine à la Chambre et élu de Louisiane, face à Jim Jordan, président de la commission des Affaires judiciaires et élu de l'Ohio, soutenu par Donald Trump.

Mais Steve Scalise a annoncé renoncer à sa candidature jeudi dernier, faute de pouvoir rassembler suffisamment de voix pour se faire élire «speaker».

IL l'A EMPORTÉ D'UNE COURTE TÊTE

Jim Jordan, qui a devancé lors d'un second vote Austin Scott, autre membre de l'aile conservatrice du parti, élu de Géorgie, pourrait se retrouver dans une situation comparable, compte tenu de la courte majorité républicaine (221 voix contre 212 démocrates), selon les commentateurs politiques.

Il a recueilli 124 voix contre 81 à son adversaire, rapportent les médias américains. Puis, lors d'un second vote pour savoir combien d'élus républicains lui apporteraient effectivement leur suffrage devant l'ensemble de la Chambre des représentants, il en a obtenu 152 pour et 55 contre, soit un déficit de 65 voix, selon les mêmes sources.

À moins d'un coup de théâtre, la situation apparaît donc figée, et la Chambre des Représentants risque de connaître les mêmes difficultés à élire son président qu'en janvier dernier. L'élection de Kevin McCarthy avait nécessité l'organisation de 15 tours pour mettre la majorité républicaine d'accord. 

Bien que défendant des positions conservatrices assez proches sur le droit à l'avortement, la peine de mort ou les armes à feu, Jim Jordan et Austin Scott se sont dissociés lors du vote sur la certification de l'élection du président démocrate Joe Biden en 2020, contestée avec véhémence par Donald Trump.

Le premier avait voté contre la validation des résultats, et le second pour.

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