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Corée du Nord : en quoi le lancement d’un satellite espion par Pyongyang doit-il être considéré comme un danger ?

L’armée sud-coréenne a annoncé que le satellite espion de son voisin du Nord «semble être rentré en orbite». [KCNA/Reuters]

Alors que la Corée du Nord a réussi le lancement de son premier satellite espion, l’inquiétude de la Corée du Sud et de ses alliés ne cesse de grandir. Mais alors, quels sont les risques de la présence de ce satellite nord-coréen dans l’espace ?

C’est une victoire pour le pays dirigé par Kim Jong-un. Aujourd’hui, l’armée sud-coréenne a annoncé que le satellite espion de son voisin du Nord «semble être rentré en orbite», suscitant la crainte de la communauté internationale. 

Malligyong-1, c’est ainsi qu'a été nommé le nouveau et premier satellite espion nord-coréen, constitue en effet un véritable atout supplémentaire non négligeable pour Kim Jong-un et son armée. C’est en tout cas ce qu’affirment certains analystes.

«Si cela fonctionne, cela va renforcer l’armée nord-coréenne, et notamment ses communications, son renseignement et ses capacités de surveillance» indique à CNN Carl Schuster, ancien directeur des opérations du centre de commande du Joint Intelligence Center.

De son côté, Ankit Panda, un analyste pour le Carnegie Endowment, ajoute que ce satellite va donner au pays «une capacité qu’il ne possédait pas précédemment».

Ce lancement réussi inquiète d’autant plus que la Corée du Nord ne compte pas s’arrêter à un seul satellite. L’agence KCNA a annoncé ce mardi que l’Etat nord-coréen était «prêt à lancer d’autres satellites de reconnaissance».

des images de bases américaines déjà exploitées

Ce mercredi matin, la Corée du Nord a annoncé avoir d’ores et déjà reçu, via son satellite, des images des principales bases militaires américaines à Guam. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a «regardé les photos aérospatiales de la base aérienne d'Anderson, d'Apra Harbour et d'autres bases militaires majeures des forces américaines, prises du ciel au-dessus de Guam dans le Pacifique» indique l’agence d’Etat nord-coréenne KCNA.

Lim Eul-chul, professeur associé à l’Institut d’études de l’Extrême-Orient de l’université Kyungnam estime que la surveillance en direct de ces bases va permettre à Pyongyang d’améliorer ses «capacités de frappe préventive».

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