En direct
A suivre

Appels au génocide des juifs sur les campus américains : après ses propos ambigus, la présidente de l’université de Pennsylvanie démissionne

Le Congrès a ouvert une enquête parlementaire jeudi 7 décembre. [REUTERS]

La présidente de l’Université de Pennsylvanie, Liz Magill, a démissionné samedi 9 décembre en raison des critiques suscitées par son témoignage lors d’une audience du Congrès, où elle a refusé de sanctionner par principe les appels au génocide des juifs.

La présidente de l’université de Pennsylvanie (UPenn), Elizabeth Magill, a démissionné, samedi 9 décembre, quatre jours après son témoignage devant le Congrès sur les débordements antisémites survenus sur les campus de Penn, Harvard et du Massachusetts Institute of Technology (MIT). 

«Ce fut un honneur de servir cette remarquable institution», a écrit Elizabeth Magill, présidente de l'université de Pennsylvanie depuis l'été 2022, dans un bref message de «démission» rendu public par le président du conseil d'administration de l'établissement, Scott Bok.


«L’ancienne présidente Liz Magill a fait un faux pas malheureux la semaine dernière (…) après cinq heures d’audition agressive devant une commission du Congrès. Après cela, il était évident que sa position n’était plus tenable et elle et moi avons décidé qu’il était temps pour elle de partir», a-t-il écrit.


Ouverture d’une enquête

Le Congrès a ouvert une enquête parlementaire jeudi 7 décembre sur ce qu'il a qualifié d'«antisémitisme endémique» sur les campus américains.

Depuis mardi, les trois présidentes d'universités sont sommées de démissionner, notamment par des dizaines de parlementaires, après leur audition - jugée «absolument honteuse» par le gouverneur démocrate de Pennsylvanie - devant une commission du Congrès au sujet de la hausse de l'antisémitisme sur les campus depuis le déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre.

Les trois femmes ont répondu mardi aux questions de la parlementaire républicaine Elise Stefanik qui assimilaient les appels d'étudiants à l'«intifada» à une exhortation à «un génocide contre les juifs en Israël et dans le monde».

Les excuses de la présidente de l'université de Harvard

De son côté, la présidente de l'université de Harvard, Claudine Gay, s'est dite «désolée». Elle avait répondu : «Cela peut, en fonction du contexte», avant d’ajouter : «Si c’est dirigé contre une personne.» Et de préciser : «Quand une rhétorique antisémite se transforme en un comportement relevant de l’intimidation et du harcèlement […], nous prenons des mesures.»

Elle a par la suite jugé que ses mots avaient «amplifié la détresse et la douleur». «Je ne sais pas comment on peut ressentir autre chose que du regret», a-t-elle déclaré jeudi au site internet du journal étudiant de l’université, The Harvard Crimson, dans un article mis en ligne vendredi 8 décembre.

Depuis les attaques sanglantes du Hamas en Israël le 7 octobre, suivies de représailles meurtrières d'Israël, le conflit déchaîne les passions dans des universités renommées aux États-Unis, comme Harvard (près de Boston), UPenn (Philadelphie) ou Columbia (New York).

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités